Je prenais ma marche la semaine dernière avec ma tuque, mon foulard et mes gants. Je me disais justement que Noël allait approcher très rapidement et que je commençais à avoir hâte. Il faisait soleil mais malgré ça, c'était plus que froid. Dans mon fort intérieur, et même de là je m'auto-censure, je crois avoir hâte d'écouter un peu de musique de Noël et de sortir les décorations. Ces mêmes décorations qui, au 2 janvier, sont de retour dans leurs boîtes rendant la maison si grande et moins encombrée.
C'est alors que j'entends un peu plus loin de la machinerie lourde. Mais qu'est-ce que ça peut bien être? Aucun chantier en construction dans ce coin-ci... En tournant le coin, au-delà de la pelle mécanique je les ai vues tout de suite: les décorations de Noël...
Cet été, une maison a brûlée dans mon village. Depuis plusieurs mois déjà, les murs tiennent autant qu'ils le peuvent debout sans que rien ne se passe. Ce matin là, une petite pelle défait les restants de cette maison et ce qu'elle contient encore. Elle s'attaquait probablement à un rangement de la maison, celui dans lequel on place les articles saisonniers lors de mon passage. Dans cet amas de décombres il y a guirlandes, branches de sapins et décorations scintillantes de toutes sortes.
Cette famille s'est sans doute établie ailleurs, je ne saurais dire si c'est dans le village ou non. Elle a laissé derrière elle des tonnes de souvenirs à travers cet incendie, comme tous les incendies doivent le faire. Heureusement, la mémoire ne brûle pas.
Parce que je parle beaucoup avec mon fils, c'est avec une voix toute douce, un peu enrouée, que je lui ai expliqué ce que la pelle faisait et pourquoi. Il est petit, il ne parle pas beaucoup, mais je suis certaine qu'il enregistre et qu'il comprend un peu... ou comprendra plus tard.
Dans quelques semaines, je sortirai mes décorations et ferai mon sapin. J'aurai, comme j'ai eu la semaine dernière, une pensée pour ceux qui ont beaucoup perdu en 2011. Pour ceux qui auront des décorations neuves cette année mais une brûlure sur le coeur à cicatriser.
C'est une belle pensée pour ces gens Catherine. Beau petit billet sensible et fragile.
RépondreSupprimerOn se voit demain...pour d'autres genres de décorations!