dimanche 31 juillet 2011

Perte de contrôle

Il y a plusieurs choses qui me dérangent. Il y en a un peu moins pour lesquelles je perds tous mes moyens. Une seule chose, je crois bien, fait que je me mets à sacrer comme un bûcheron tout en devenant la pire mauviette. Que je me sens à la fois complètement insultée et prête à tuer...

Je déclare donc publiquement ma honte profonde et viscèrale pour les guêpes! Elles étaient des bestioles sans importance à mes yeux jusqu'à ce que je devienne leur victime. Depuis toujours, on m'avait dit "Tu ne les dérange pas, elles ne te piqueront pas". Ce qui avait bien fonctionné... et ce que je tente encore chaque fois...

Il y a quelques années, alors que j'habitais au deuxième étage, j'étendais mon linge sur la corde un magnifique matin de printemps. Sans donner de signe annonciateur deux d'entre elles m'ont piqué sur la main. Étendre sa brassée était-il devenu une déclaration de guerre? Il me semble que j'avais l'air de tout mais surtout pas l'air dangereux! Première offense bien notée et je n'ai pas le pardon facile! Quelques jours plus tard, quelques jours pendant lesquels j'ai fait mon lavage sur le qui-vive, je suis arrivée  armée. À la pénombre, en traitre comme elles l'avaient fait, j'ai aspergé le nid devenu immense. Il s'est presque dégonflé comme une balloune pour s'échouer deux étages plus bas. J'allais constater, le lendemain parce que j'avais beaucoup trop peur d'une riposte le soir même, que j'avais gagné la guerre!

L'an dernier, même histoire, mais ici à la maison. Une piqûre, en étendant le linge encore une fois. Pas de signe de nid, pas de signe de gang. J'en conclus que c'est une petite égarée qui dans une crise de folie s'est attaquée à moi. Erreur de parcours de la petite guêpe...

Semaine dernière... les t&*%$% rôdent autour de la piscine. Même si on ne patauge pas beaucoup ces jours-ci, il faut quand même aller mettre quotidiennement le chlore et mémèrer sur la température de l'eau. Mon chum, du haut du patio de la maison, pense que je me suis brûlée avec de l'algicide (est-ce possible?). Non, deux petites cr$%#% m'ont piqué sur la main et sur la tempe. Ça brûle, ça pique, ça élance et j'ai mal à l'orgueil! Comme elles semblent avoir avisé leur copines, je me sauve.

Le lendemain, en faisant la vaisselle, mon chum fait un "back wash" et je vois la meute s'approcher de lui... Je sors en vitesse l'aviser! Elles ne nous auront pas!

Je pars donc, plus tard dans la journée, chercher la source de cette attaque, le nid! Je le trouve, dans le haut d'un des poteaux de piscines, celui situé entre l'écumoir et le jet d'eau. Au même moment, des pommes tombent du pommier. Je fait un saut d'enfer. Suis-je en train de devenir folle à cause de ces petites bêtes à rayures? Je crains que oui!

Je sors la canne de vaporisateur mortel, je précise l'endroit du nid et désigne mon chum pour cette fois-ci aller à l'attaque. C'est à la course qu'il revient de son intervention, à la tombée du jour encore une fois.

En jaquette et en robe de chambre, armée de la baguette de la balayeuse de piscine que je vais tester l'efficacité de la dernière attaque le lendemain. Mission accomplie!

Merci chéri de nous avoir sauvé de ce grand danger, et surtout d'avoir évité que je ne sombre dans la folie!

J'explore mon corps!

Louloute est un passionné des trous. Vous le saviez déjà. Voilà qu'il s'est dernièrement découvert une nouvelle passion. Voici l'histoire de cette petite découverte.

Lors de sa grande toilette, un soir que Papa Louloute travaille, Mamie vient donner un coup de main à maman. La tâche est assez simple, il faut divertir fiston pendant que j'opère la débarbouillette et il faut surtout surveiller le bac d'eau! Comme il est calme, je demande à maman de lui laver les orteils de "sa grosse patte bleue". Elle prend le Q-tips et s'affaire à nettoyer les petits racoins.

C'est ainsi qu'une nouvelle passion s'éveilla chez Louloute. "Le mettage d'objets entre les orteils!"


Cet après-midi, une fois nos petits "drinks" terminés, il réclame nos pailles. Les regarde et réfléchit. Les voilà, elles sont bien rangées, entre les orteils! Quelle découverte! Je crois que ça fait parti du "je découvre mon corps" tout ça!

Si jamais vous vous demandiez comment il monte sur la table... Tout seul!

samedi 30 juillet 2011

Le castor

Pour nos vacances familiales, nous sommes allés nous promener à Montréal. Un voyage de 24 heures pour aller voir le Biodôme entre autre.

Louloute a apprécié sa visite, bien impressionné souvent davantage par les gens que par les animaux. La visite s'est, pour la majorité du temps, organisée ainsi: Papa avec Louloute dans les bras pour qu'il soit en mesure de voir quelque chose et maman pousseuse de poussette vide et photographe officielle.

Louloute regarde partout et est en mesure de trouver ce que nous lui montrons du bout du doigt. Comme nous sommes encore en période d'initiation au vocabulaire intensive, on dit, dit, et redit les noms des animaux.

Louloute a particulièrement apprécié les castors. Ils étaient deux et ils sont venus nager tout près de lui. Nous avons eu droit à quelques éclats de rire et beaucoup de petit index en l'air!

À la fin de la visite, il fallait absolument que je m'arrête à la boutique souvenir. J'ai expliqué à Papa Louloute que ce serait une bonne idée de lui rapporter un souvenir symbolique de sa visite.

C'est alors que nous choisissons, certainement pas pour sa beauté je vous l'accorde, un castor en peluche. C'est ici que débute la relation la plus conflictuelle entre un enfant et un toutou.

Dès notre arrivée à l'hotel, Louloute cri en le voyant. Il n'a pas peur, il ne veut tout simplement pas le voir! Malgré tous nos essais, rien à faire. Il le tire au bout de ses bras. Pauvre castor... !

À la maison, c'est devenu une blague qui court. (version ratée de "running gag"... et de gag tout court aussi j'imagine!) Nous faisons exprès pour démontrer beaucoup d'amour à ce petit castor pour ensuite le mettre dans la remorque ou le panier de Louloute. Il en ressort aussi vite, et avec tout un air d'aller!

"C'est l'histoire du petit castor,
le plus petit mais le plus fort.
...
Mais une fois qu'il est lancé,
rien ne peut l'arrêter!"




vendredi 29 juillet 2011

Dépenses records

Je ne me rappelais plus être en mesure d'être aussi efficace.

Heure de départ : 12h49.
Mission: Course à relais à faire dans un délai très court puisque Louloute dort pendant que papa et grand-papa travaille sur le patio.

Arrêt 1: Quelle belle petit lumière scintillante, orange, dans le tableau de bord de la  voiture. Donc, on fait le plein.

Arrêt 2: La pharmacie. On a toujours besoin de quelque chose à la pharmacie, surtout avec un enfant. La  voiture se remplie.

Arrêt 3: Un garage pour aller acheter de la peinture pour la voiture de papa Louloute. Ce n'est pas une lumière orange mais des taches oranges qu'il faut faire disparaître!

Arrêt 4: Magasin à un dollar pour le chalet. Je me gâte, une belle lavette avec tout l'équipement pour pouvoir décemment faire la vaisselle et se laver les mains. Wow!

Arrêt 5: Gros magasin pour grosses chaudières de produits pour la piscine.

Retour à la maison!

Une trentaine de kilomètre plus tard, il est 14h01.

Je suis vraiment impressionnée de mon efficacité. C'est fou ce que l'on peut faire sans avoir à attacher, détacher, sortir la poussette, prendre un panier, mettre le chapeau, ramasser le chapeau, re-ramasser le chapeau!

Je suis aussi impressionnée par ma facilité à dilapider notre argent... Combien d'argent disparu en papier de toilette, chlore, crème solaire, essence: près de 220$!

Demandez-moi ce que j'ai fait aujourd'hui? Rien. Un gros rien, bien efficace cependant, à 220$!

dimanche 24 juillet 2011

Plonge au chalet

Nous étions au chalet hier. Louloute s'endort dans sa poussette pendant une promenade.


Il fait 30 degrés, je dors! Y'en a pas de problème!

De retour à notre point de départ, je l'installe à l'ombre, près du chalet, je me prends une chaise et relaxe aussi. J'ai en main mon apareil-photo et une image me frappe. Je l'immortalise en pensant à tous les slogans et idées inimaginables.

Liberty d'être dans le plâtre.


Une pub qui rappelle que malgré les meilleurs équipements, il faut être prudent.


Une photo souvenir pour plus tard.


Concept, sécurité vs prendre soin de ce que nous avons de plus précieux.

etc.

Finalement, parce que c'est toujours à moi que ça arrive ces affaires là et que c'est un peu de ma faute aussi, arriva ce qui "ne pouvait pas" arriver!

Louloute se réveille. J'ai les yeux fermés pour voir sa réaction. J' "hypothétise" qu'il essaie de se lever debout et il est attaché. La poussette est stationnée dans une petite pente et n'a qu'une seule roue à l'avant qui est bien mal placée, photo à l'appuie ... Qu'arrive-t-il?

J'ouvre les  yeux parce que j'entends le fracas de la poussette sur la gravelle! Un autre bon coup ma championne!

Évidemment, je vous épargne, pleurs, lèvre enflée, sang, inquiétude et chaleur qui sont arrivés un à la suite de l'autre!

Une image vaut mille mots... et mille maux encore une fois! Mon petit homme est encore tout brisé! Comme il ne peut presque plus tomber seul, je m'en charge moi-même! À la question t'es-tu sentie coupable? Cette fois oui!


jeudi 21 juillet 2011

Le camp de jour

Trois étés, trois supers étés!
Si vous avez été drogués au camp de jour, vous comprendrez toute la nostalgie avec laquelle j'écris ce message.

J'ai passé trois étés à suer dans mon petit village, dans le camp de jour pas beaucoup de moyens de l'époque. À cette époque, j'étais Lalou. Pourquoi? Tout simplement parce que ça sonnait bien dans mes oreilles et dans la bouche des enfants.

Un premier été, j'ai eu les 7-8 ans. Je me rappelle de ma gang de petits garçons très très très actifs et souvent en chicane. Ça bougeait cet été là! Je me rappelle de la super enquête avec les suspects Seven Up, Pepsi, etc. Je me rappelle aussi les demandes des parents de baisser le suspense un peu pour éviter les cauchemars de leurs enfants!

L'été suivant, j'étais à Toronto en immersion. Je suis allé voir la soirée de fin d'année le coeur gros.

Un second été, mes 5-6 ans et moi étions Les Bombes! Un âge auquel on réconforte, on aide, on encourage, on explique et surtout, on change souvent de jeu! Je trippais à les faire déplacer à la nage, en dansant, à aller à l'école en chantant le plus fort possible, jouer à salade de fruits, à traverse couleurs, dans le carré de sable, aller aux villages des sports et revenir en comptant encore des jeunes en se couchant le soir. C'était Les Naufragés dans le local que nous avions cartonné d'un paysage de mer et de plage.

L'année suivante je travaillais à l'épicerie.

Je suis retournée, après avoir complété mes études, faire de l'accompagnement auprès d'un garçon de 5 ans. Je l'entends encore lire son horaire à picto de la journée en disant "Aujourd'hui, nous allons faire des jeux et des activités". Une magie différente, des moniteurs plus jeunes que moi, des yeux d'adulte, les miens, sur une gang d'ados, les moniteurs. Une année tout à fait unique, mais tout aussi mémorable.

Quel bonheur de commencer une journée en chantant, d'exploiter l'imagination des touts-petits pour les amener à jouer, de les voir partir avec le sourire.

Je vois aujourd'hui les jeunes du terrain de jeux quand je passe en poussette. Je fais même un détour pour passer devant le terrain de l'OTJ en journée. Je vois le local aux couleurs attrayantes, avec du rangement aménagé. Je vois les jeux d'eau sur le terrain. Je vois les jeunes déguisés pour une journée thématique ou encore je les vois avec des chandails identiques pour une sortie. Je vois tout ça et je suis nostalgique de mes étés d'adolescence. J'espère que la plupart des moniteurs qui sont sur le terrain font leur travail d'abord avec leur coeur et qu'ils savent la chance et toute l'expérience qu'ils sont en train d'acquérir.

J'ai encore ma gang de jeunes, je suis bien chanceuse! Je les rencontre en septembre et les quitte en juin...

La lecture

Si j'aime la lecture? Quel genre de lecture? S'il s'agit d'un lire un magazine, un roman-jeunesse, un dépliant, une affiche, mon publi-sac, les pancartes de toutes sortes, mon courrier, je dirais que oui. Les lettres s'accrochent tout simplement à mes yeux sans que je ne doive faire aucun effort.

Quant à lire un roman c'est une autre paire de manche. Je dirai d'abord que je n'ai pas le temps de lire. Ce qui est une raison tout à fait discutable à mon propre avis. Quand mentalement je me sens disposée à lire un livre, il y a quelques critères à combler.

1- La couverture
Elle doit être belle, il doit y avoir une image attirante et surtout pas un titre et un nom d'auteur en grosses lettres dorées sur fond rouge ou bleu pâle.

2- Le titre doit m'avoir accroché et non pas m'être accrochée dedans en le lisant!

3- Le nombre de pages
J'ai envie d'avoir envie de retourner lire mon livre. Donc il doit avoir une certaine "épaisseur". À l'inverse je ne veux pas avoir l'impression de le commencer en camisole sur ma terrasse et de voir la fin assise près du sapin de Noël!

4- L'achat
J'aime acheter le livre. J'aime qu'il m'appartienne, j'aime que les page soient neuves et si froissées par moi, et moi seule. J'y mets même une note avec la saison, l'année de la lecture. C'est comme un moment de ma vie.

5- L'histoire
Simple à prime abord, sinon, je sors une feuille brouillon pour me prendre des notes, sinon j'abandonne tout simplement. Je ne veux pas faire un mots croisés! Je veux relaxer!

6 - Le résumé
La quatrième de couverture (c'est ici que je vous impressionne!) doit me séduire ou susciter mon intérêt ABSOLUMENT. Vous essaierez de me convaincre que c'est le meilleur livre du monde, je n'y croirai pas!

7- À proscrire
Les histoire à l'eau de rose, la science-fiction, les romans historiques, les descriptions qui n'en finissent plus, les livres qui puent ou qui sont devenus jaunes.

Avec tous ces critères et tous ces efforts pour trouver un livre, je le lis et l'apprécie habituellement. Le seul problème, si vous me demandez un mois plus tard ce qui s'y passe, j'aurai tout oublié! Tant d'efforts pour releguer de bons moments aux oubliettes!

Je suis en vacances, donc je lis! Je vous reviens quand j'aurai terminé.

mardi 19 juillet 2011

Métiers en vrac

Je suis forcée d'admettre qu'il est beaucoup plus inspirant et facile de se plaindre des petites misères que me fait vivre mon fils. Ces derniers jours, je dois dire qu'il est particulièrement calme et agréable. J'aurais pu croire que sa patte dans le plâtre allait amplifier son caractère bouillant, mais ce n'est pas nécessairement le cas. Oui il a encore ses excès de colère mais en général.... wow!

Fiston joue calmement avec ses petits jouets. Il placote en criant maman. Il se laisse promener en poussette longtemps (c'est moi qui marche pour lui ces temps-ci!) Il regarde même les gens se baigner dans la piscine sans que l'on puisse penser que ça lui manque. Il se déplace sur les fesses et ne cherche pas à aller dans les marches. Il dort seul dans sa couchette après deux nuits seulement avec maman et une nuit de 4 réveils et il laisse sa suce sur son bureau au réveil. J'ai donc éviter un peu de pourriture là-dessus du moins...

En regardant les photos des derniers jours, parce qu'il y en a plusieurs, j'ai réalisé que beaucoup de carrière s'offrent aux gens ayant une jambe dans le plâtre. Louloute se découvre des talents est des champs d'intérêts tout à fait diversifiés.


Il pourrait devenir pointeur professionnel.


Mannequin de casquette (trop petite!)


Goûteur (!)


Joueur de batterie

Éleveur de moutons




lundi 18 juillet 2011

Question d'âge

J'ai peine à comprendre comment les gens de plus de 65 ans peuvent répondre à cette question: "Quel âge avez-vous?"

Du haut de mes 28 ans déjà, je trébuche une fois sur deux sur ma réponse. Spontanément, je dirais 26, ce qui est tout à fait logique avec le 22 que j'attribue encore à mon frérot. Par ricochet, mais sans mathématique cette fois-ci, j'ai laissé ma mère à 46 et mon père lui porte le 53.

Vous l'aurez deviné, tous ces âges sont inexacts. On dirait que quelque chose s'est fixé dans ma mémoire et empêche les gens de vieillir.

Pendant quelques temps, j'étais des plus jeunes au travail, ce qui s'avère de moins en moins la réalité, bien que j'aimerais encore le croire!

Je pardonne donc à mon père de ne pas avoir instantanément su répondre quand quelqu'un s'informait de mon frère et moi.

Je félicite mes grands-parents de pouvoir si habilement répondre à cette question et souhaite qu'ils puissent le faire encore longtemps.

Je demande à tous les spécialistes de bien vouloir retirer cette requête lors de l'évaluation de l'état de la mémoire.

Finalement, je remets en doute la raison du tabou selon lequel il ne faut pas demander l'âge à une femme. C'est probablement un moyen détourné de nous faire porter le blâme pour un manque d'attention tout à fait unisexe.

Et vous, quel âge avez-vous?

vendredi 15 juillet 2011

Confession sur le sommeil

Tenez-vous le pour dit, avoir un enfant n'est pas un gage de succès avec le sommeil. Fort heureusement, nous avons ici reçu un petit modèle qui a rapidement fait ses nuits, soit à 3 mois.

Il arrive cependant qu'une toux, une soif ou un mauvais rêve demandent notre présence pendant la nuit.

C'est pendant ces sorties nocturnes de mon lit que j'ai découvert un monstre. Ce monstre ne se cache pas dans ma maison, ni dans la couchette dans la chambre voisine... Ce monstre, C'EST MOI!

C'est aujourd'hui que je me confesse. Quand je me réveille entre 23h et 1h du matin, je présume sortir de ma phase de sommeil profond. J'ai l'impression en me levant déjà que je sors d'un trou et que mon corps ne collabore pas. Pourtant, au cours des instants à venir c'est celui sur lequel on peut le plus se fier! J'entre dans la chambre de fiston et j'analyse la situation... et trouve la solution, pendant que mon ÇA s'énerve...

C'est alors que je me dis que si je n'avais pas d'enfant je dormirais tranquille, que j'essaie de ne pas me réveiller, que je souhaite du plus profond de moi-même que d'un coup de baguette Louloute se rendorme, que je fais un biberon avec un seul oeil ouvert en grognant presque et en essayant de continuer à dormir. Je berce Louloute en regardant l'heure et en faisant des calculs savant sur le temps qu'il me reste à dormir. Je deviens dans mes pensées profondément égoïste en négative... le tout en grognant intérieurement!

Pourtant, j'ai la chance de me rendormir presqu'immédiatement en mettant la tête sur l'oreiller.

Ces derniers jours, j'ai repris contact avec ce fameux monstre! Fort heureusement, quand Louloute se réveille de nouveau à 2h30 ou... et à 5h, mon humeur s'améliore! L'énergie pour faire la journée revient de nouveau... une journée de vacances heureusement!

D'ailleurs, il n'y a pas que moi qui suis de bonne humeur à 5h, il y a Louloute qui se fait un malain plaisir de me voir réagir en me mettant les doigts dans le nez. Quelle façon agréable de se faire réveiller! Je parle évidemment du fou rire sous sa suce que ça crée!  

Je rends donc hommage à tous les parents qui se lèvent, nuit après nuit, pour s'occuper de leurs enfants! Wow! J'espère que votre monstre n'est pas trop méchant et que vos enfants rient eux-aussi, peut-être en faisant autre chose qu'en vous mettant les doigts dans le nez!

Pourriture en cours...

L'incident de la patte dans le plâtre ne semble pas avoir pour seules conséquences les dommages physiques temporaires de Louloute.

Maman Louloute qui voyait déjà pousser les plumes sur son dos devient de plus en plus poule. (Merci Vivi pour l'image) Cette semaine, 24h sur 24, je suis collée à mon fils.

Lui qui est si indépendant avec ses deux pattes, ne demande jamais à descendre de mes bras, et j'y prend presque goût. Son habituel ritournelle de Pa-pa-pa-pa à l'infini s'est transformée en Ma-ma-ma-ma-man.

Mon problème maintenant est que je suis en train de pourrir mon fils... Par exemple, monsieur qui déposait sa suce sur sa commode au lever pour ne la reprendre qu'au dodo passe beaucoup plus de temps avec ce précieux objets. Il pleure, on essaie quelque chose, ça ne fonctionne pas, alors on sort la suce. Moi qui ait si peur qu'il ait l'air d'un grand (pardonnez-moi!) tata avec sa suce! Au moins je sais que pour le moment il a l'âge réglementaire encore! (C'est quoi la règle déjà?!)

Mon plus grand problème c'est les nuits. Je dis mon problème parce que c'est moi qui suis en vacances et qui prend soin de Louloute. Louloute se retrouve, plus souvent qu'autrement, dans notre lit pour dormir. Quand il a dormi un trois ou un quatre heures, il commence le jeu du "j'ai pas de position", et pleure. Pour être bien honnête, c'est à mes yeux, le seul moment pendant lequel je trouve qu'il fait pitié avec sa patte immobilisée. Pour le reste, il s'accomode bien de tout ça, étonnament!

Je constate, encore une fois, qu'une maman ça se questionne tout le temps! Prise entre mon coeur et ma tête je veux réconforter mon fils et ne pas créer d'habitudes qu'il n'avait pas...

Comment on dit ça? Chaque chose en son temps, une journée à la fois, on a qu'une vie à vivre... ?

mercredi 13 juillet 2011

Crème fouettée ou patates pilées?

Je l'ai déjà dit, un de mes plaisirs d'été est de manger des petits fruits. Quel bonheur, surtout si on peut pour se gâter les accompagner de crème fouettée.

Louloute a goûté à son premier batteur! Ustensile que je lui ai donné en lui disant que désormais il allait toujours souhaiter lécher ces bouts de métal.

Une fois son instrument dévoré, il en réclame encore. Pendant que je m'affaire à terminer le repas, papa lui en passe une en douce... et ça fonctionne!


Qu'est-ce que c'est?


Et ça? ... Ça se mange en tout cas!


mardi 12 juillet 2011

Aux plumes des vents: Malcommode ??

Aux plumes des vents: Malcommode ??: "J'ai une amie (maman Louloute pour ne pas la nommer) qui s'amuse à décrire son fils comme étant plutôt énergique, avec un bon caractère, qui..."

Les explications

Voici les explications de Louloute. Fiez-vous à sa version des faits, la narratrice essaie de vous berner en changeant le jeu gonflable pour un jeu d'eau! Prochaine fois j'engage un professionnel pour apprendre les textes.



Vous comprenez maintenant autant que moi ce qui a pu se passer dimanche vers 11h.

lundi 11 juillet 2011

Parents, enquêteurs, mathématiciens et cascadeur!

Depuis mes premières semaines en tant que parent, je dis qu'une partie de ce métier consiste à jouer aux devinettes. Surtout quand l'enfant ne parle pas!


Hier, après 11h, nous avons émis les hypothèses suivantes et posé les actions suivantes:

1- Louloute est fatigué: Il a fait deux siestes de 1 heure.
2- Louloute a faim: Il a mangé de la soupe et plus tard des céréales.
3- Louloute veut être dans ses affaires: Nous sommes revenus à la maison.
4- Louloute a chaud, Louloute s'ennuie, Louloute a mauvais caractère.


À la Colombo parental, nous avons ramassé des indices. Nous avons relevé le début de ses pleurs et nous nous sommes interrogés sur les dernières heures. Nous avons ensuite procédé à un examen physique sommaire, avec des connaissances de parents. Nous avons appelés des témoins... Et nous sommes partis à l'hôpital.

Une fois à l'hôpital, c'est la technicienne aux rayons x qui a joué aux devinettes et changé un peu les examens demandé suite au triage.

Voici donc les résultats de notre enquête ainsi que les éléments de preuves:
Hier à 11h, Louloute a fait une chute dans un jeu gonflable alors qu'il jouait avec marraine. Maman qui rejoignait les deux complices (complices dans le sens d'amis et non dans le sens de coupables!) est arrivé quand marraine consolait fiston et il lui a tendu les bras. Maman s'est donc exclamé : "Ah ce qu'il est fatigué!" Marraine a ajouté qu'il venait de prendre une débarque dans la glissade.

Comme, en plus d'être enquêteure, je suis aussi mathématicienne, j'ai fait l'addition suivante: chute + fatigue = pleurs. L'autre équation possible était 11h15 + fatigue = J'ai faim!

Alors, go dans la poussette, on dîne et on s'endort avec une patte d'ours sur la bedaine.

Au réveil inconsoblable, donc suite d'hypothèse et finalement, re-dodo à la maison. Au re-réveil, bouffe et examen physique.

Nous croyons à une entorse...

Finalement, après radiographie, Louloute a réussit à se fracturer le tibia. Incroyable! Il passe sa vie à tomber, à débouler les marches, à sauter partout, à échapper des choses... et il se blesse dans un jeu gonflable avec sa pauvre marraine.

Vous, vous auriez réagit comment? Il ne s'agit pas maintenant de vous mettre dans la peau des adultes de cette histoire, mais dans celle de Louloute.

Vous vous fracturez le tibia (le gros os de la jambe) et on vous console, on vous offre à manger, on vous fait dormir. Est-ce que vous aussi vous auriez réussit à faire deux siestes? À manger? À arrêter de pleurer et rire quand on cessait de vous bouger?

Louloute est mon idole. Ce que les enfants sont fait forts! Cette nuit, il s'est réveillé deux fois... seulement deux fois! Lui qui doit habituellement user ses draps est resté sagement couché sur le dos avec son atèle.

Ce matin, il s'est mérité son plâtre en fibre de verre, bien complet, du haut de la cuisse au bout des orteils. Pause baignade, pause course et bonjour jeux au sol. J'ai hâte de voir combien de temps il prendra avant de trouver un moyen de se déplacer.

Louloute vient donc de bâtir un petit chapitre de son existence qu'il pourra raconter quand il sera grand, adulte et même vieux!

Quant à nous, nous avons rangé les bouteilles de plastiques, enlever les lacets aux armoires et ranger certains jeux que nous devrons nous-mêmes ressortir pour Louloute. Mes chaudrons et mes plats de plastiques pourront se reposer. On se revoit dans trois semaines... ou avant!

vendredi 8 juillet 2011

Combien de mots?

Superbe journée hier sur le bord de l'eau avec des amies mamans. Nous jasons de tout et de rien et l'une d'entre elle se met à raconter qu'elle a assisté à une séance d'informations sur le développement du langage ces derniers jours.

L'information à retenir: À 18 mois, un enfant devrait avoir un vocabulaire de 20 à 40 mots.... PARDON? Ça y'est, on vient de peser sur le bouton panique! 20 à 40???? Je suis partie dans ma tête, encore une fois, et je vois déjà mon fils dans une classe de langage! Pire encore, il a 5 ans et continue de montrer du doigt en criant "hin hin"!

Bon d'abord, mère indigne n'avait AUCUNE idée que son centre de santé donnait des soirées comme celle-là. Je n'ai jamais pensé à m'informer de ça. Ce que je me sens pas à mes affaires. Je suis en train de ne pas optimiser les ressources pour aider mon enfant! Je vous fais probablement sourire et je sourirais de lire ceci sur le blogue d'une autre mère... Mais c'est vraiment comment je me sens!

L'ai-je dit? C'est 20 à 40 mots que l'enfant devrait être en mesure de dire, de faire comprendre, peu importe... Actuellement mon fils en dit, tenez-vous bien... DEUX! Il y a une marge!

Je bascule donc entre l'idée de mettre mes mains sur mes oreilles, placer cette information aux oubliettes et faire comme si je ne le savais pas. Je me sentirais tellement mieux. De l'autre côté, je répète 20 à 40 fois (les chiffres magiques!) à mon fils que c'est du LAIT... ou de l'EAU. Qu'il mange des BLEUETS et que l'on joue DEHORS. Il doit bien se demander ce que j'ai à radoter comme ça aujourd'hui! Même papa s'est mis de la partie en jouant aux BLOCS ce matin.


Bon, je prends donc une bonne respiration et mon gaz égal! J'ai des exemples très près de moi de gens qui n'ont pas dit un mot avant 4 ans. Le mieux à faire maintenant est de me dire: je sais et je reste aux aguets.

Si on se rencontre prochainement et que mon héritier m'accompagne, ne vous attendez donc pas à ce qu'il vous dise "bye bye" et vous me confondrai certainement avec un perroquet.

À quand les séances d'informations sur les développement moteur? J'y pense, ça doit déjà exister, c'est que je ne me suis pas renseignée suffisament!

mercredi 6 juillet 2011

La petite école

Retournons dans les souvenirs.

Sortie avec Louloute à la petite école. Cette école dans laquelle j'ai fait la deuxième demie de maternelle ainsi que première à quatrième année.

Les deux pieds dans le sable à regarder ma progéniture courir, je fais un tour visuel de l'endroit.

Sur la rue, un peu plus bas, il y a la maison de mes parents. Combien de fois pendant ces années ai-je jeté un coup d'oeil pour voir si maman est dehors?

Dans ce même coin, il y a le terrain de soccer. Je revois très bien le grand de l'école se jeter parterre et y demeurer pendant une bonne dizaine de secondes pour immortaliser le spectaculaire arrêt qu'il vient d'effectuer. Ce que l'on disait à l'époque: "Il se pense bon lui!"

Juste à côté, il y avait, car elle n'est plus là, la glissade de métal et de bois. Elle ne corresponderait certainement plus aux normes de sécurité actuelles. Les gens sont attroupés en bas parce que mon amie vient de tomber et de se fracturer le bras. Quel moment d'émotion! Son frère jumeau en a même parlé à Parcelles de Soleil!

Un peu plus à gauche je me rappelle l'arrivée du nouveau module de jeux. Nous étions en ligne pour essayer la nouvelle glissade en spirale, les chaînes dans lesquelles quelqu'un restait toujours pris et le poteau pour redescendre. Aujourd'hui il est dépeint, il y a des "I love Kevin" et des "Fuck DE school" qui ressortent malgré les tentatives de les dissimuler.

Vient ensuite la rangée de pneus qu'il fallait arpenter au sautant d'un à l'autre. Jamais je n'ai osé dire que les derniers pneus étaient beaucoup trop éloignés pour moi et que même l'échelle pour accèder au premier me faisait peur. Ce n'est pas d'hier que je n'ai aucun talent sportif et physique.

Au fond s'élèvent les majestueux érables desquelles tombent ce que nous appelions des "hélicoptères". Pendant quelques jours c'était le concours de celui qui allait en ramasser le plus.

Il reste encore le "rack" à vélo que je n'ai jamais pu utiliser parce que mes parents considéraient que je restait trop proche pour risquer de me faire voler mon "Supercycle" bourgogne. Il y a aussi les jeux de marelles défraîchis et probablement aujourd'hui complètement disparus. Je nous revois même en file pour entrer dans l'école avec nos sacs à souliers de chez Esso, en 4 motifs.

Il y a aussi les souvenirs des soirées d'adolescence... qui resteront d'ailleurs dans mes souvenirs!!!


Louloute n'est pas capable de monter dans la nouvelle glissade parce qu'elle est probablement conçue exprès pour développer les habiletés motrices des enfants de 5 ans et plus. C'est moi qui le remonte depuis tout à l'heure. Il n'est donc pas encore prêt pour l'école.

Je sais que ça viendra si vite... et qu'il cherchera grand-maman, sur la rue, un peu plus bas. Qu'il sera peut-être ce grand qui fait les arrêts au soccer...

mardi 5 juillet 2011

Le chat sort du sac...

En début de soirée, Louloute fait une crise de style bacon, devant ses grands-parents paternels. La raison de sa crise, nous refusons qu'il monte debout sur sa table à pique-nique en plastique. Il se promène sur le patio en pleurant, cherche quelque chose à tirer, s'approche pour taper, le tout en se jetant parterre ou par en arrière.

C'est alors que Papa Louloute pose LA question: "Est-ce que je faisais des crises de même à son âge?"

Hé voilà! Il a lancé la ligne à ses parents, et juste par leur non-verbal je me régale déjà de leur réponse! La voici cette réponse, c'est OUI!

Enfin un coupable! Sans blague, je suis bien contente que le gêne arrive de quelque part et que ce ne soit pas une mutation génétique dûe à la combinaison de papa et maman! Louloute tient donc son sale caractère de son père! Il y a de l'espoir, ça diminue grandement en vieillissant! Il y a aussi de l'espoir parce que, comme Papa à son plus jeune âge, Louloute "crise" à la maison et se garde de le faire en public!

Prenons donc notre mal en patience, patience étant le bon mot, en attendant le terrible two!

Une framboise

C'est la saison des petits fruits et j'en raffole.
C'est aussi la saison de MES vacances. Moment de l'année pendant lequel mon cerveau peut davantage se perdre dans des réflexions autre que le travail.

J'ai acheté des framboises la semaine dernière. En mangeant la première, je suis plongé dans mon enfance.

Me voici donc, à 7 ans, dans les framboisiers de St-Gilbert. En fait, je suis dans la "talles" de framboises, au bout du terrain, chez mes grands-parents. J'ai en main un petit plat orange ou rouge que je m'efforce de remplir. Ma grand-mère est avec moi et elle est plus grande que moi! hi hi hi! Ça pique partout et les framboisiers sont aussi plus hauts que moi. Pas très loin, il y a mon cousin et mon frère qui eux aussi cherchent les plus grosses grappes. Mon petit frère ramassent les fruits encore verts... On aurait dû deviner ses tendances au daltonisme dès cet instant!
Une fois la récolte terminée, nous marcherons les 4 ensemble vers la maison en traversant le terrain SI grand à l'époque. Nous rejoindrons nos parents, partagerons avec eux notre butin et irons nous asseoir à la table du salon sur nos chaises de plastiques aux couleurs respectives.

Vive les souvenirs!
Pour le moment, je n'ai pas à partager les framboises parce que Louloute n'aime pas ça!

lundi 4 juillet 2011

Mal de mère

J'aime penser que je ne suis pas mère-poule. J'ai même déjà cru que je ne l'étais pas du tout. Avec le temps, je me rends compte que j'ai moi aussi de ces peurs qui peuvent être parfois un peu exagérées.... ou non.....

Louloute a fait son premier tour de bateau. J'aimerais bien vous dire de quel genre de bateau il s'agit mais je ne m'y connais absolument pas. Ce n'est pas une chaloupe, ni un canot, ni un ponton, ni un pédalo, ni un voilier, ni un traversier, ni un kayak... Alors, il reste quoi? Blague à part, un petit bateau de plaisance pouvant accueillir au maximum une dizaine de personnes, avec un moteur, de la musique et un petit endroit à l'avant pour s'installer confortablement.

J'ai apporté la veste de flottaison de Louloute. Il fait 30 degrés dehors, il est fatigué, la veste lui serre le cou il n'est franchement pas à l'aise dedans. Avant même de partir, papa décide de l'enlever à Louloute. Garçon pleure et est exaspéré. Quelques instants plus tard, on part!

C'est à cet instant que mon moulin à histoires démarre. Du "ok" non verbal à papa envoyé il y a à peine 2 minutes, je vogue dans ma tête vers la catastrophe. Si on attrappait une grosse vague, s'il y avait une roche, si quelqu'un avait un malaise... Les "si" s'additionnent et mon scénario empire. Je pars voir Louloute et papa qui filent le parfait bonheur à l'avant du bateau et redemande à mon chum : "T'es sûr que c'est correct?" "Qu'il ne peut rien arriver?" ... Évidemment, tout est beau, et je sais qu'il a raison, que tout ira bien....

Et je retourne vers l'arrière, avec mon malaise devenu physique et je réfléchie encore. Comme je suis rendue à la noyade d'un an et demi en manchette sur les journaux, je vous fais grâce des images que j'ai en tête.

...

Je suis finalement retourné vers l'avant, avec la veste de Louloute et j'ai dit à papa qu'on lui mettait tout simplement, parce que "JE CAPOTE"! C'est en souriant que papa m'a traité de mère poule, mais il n'a rien dit de plus. Louloute a mis sa veste, sans rien dire, maintenant que le vent le rafraîchissait et il a continué son voyage sur l'eau sans problème.

Il ne s'est rien passé de catastrophique. Louloute n'est pas tombé dans le lac. Tout le monde était heureux. Même moi qui réalisais une fois de plus à quel point je l'aime mon enfant et que je voudrais le protéger de tous les dangers.

Un seul regret par rapport à cette sortie... avoir oublié mon apareil-photo!

dimanche 3 juillet 2011

Soirée arrosée

Un petit vendredi, après une petite semaine de travail, et le début des vacances. Notre horaire s'organise au fur et à mesure et une belle sortie se prépare. Demain, nous irons chez un saisonnier de camping, au Lac aux Sables, faire du bateau et relaxer.

Me connaître c'est savoir que je pense habituellement à tout! J'en ammène toujours trop, "au cas ou" (et je sais que ou prend un accent... ça fait 4 ans que j'évite d'écrire ce mot parce que l'accent grave est toujours caché sur mon portable!)

La personne qui nous invite semble avoir attrapé la même maladie que moi, mais sans censure. Je vous explique : faire un sac de bagage pour moi est une tâche complexe et réfléchie, mais ça demeure dans ma tête et le seul qui se rend compte qu'on apporte des choses pour tous les scénarios... et surtout trop, c'est mon chum! Cette personne, donc, me rappelle trois fois, pour me dire de ne pas apporter de ketchup, ni de mayonnaise, ni de relish pour les hamburgers, qu'elle a tout ça et aussi pour me dire de ne pas oublier notre maillot de bain pour se baigner et s'assure que j'ai son numéro de cellulaire, pour la troisième fois aussi. Comme cette personne est bien intentionnée, il n'y en a pas de problème. À coups de "oui, oui, oui", je m'en sors bien et mon seuil d'exaspération n'est pas trop élevé.

Là ou (trouvez moi l'accent quelqu'un) ça se corse, c'est ici! Pendant l'appel numéro 1, mon chaudron d'eau pour les pâtes déborde sur le feu, mon fils qui est au sous-sol pratique le lancer de l'aquarium jouet en plastique et la plante que je viens d'arroser déborde sur le plancher. EAU secours!

20h08, l'appel numéro 3 survient. J'en étais à terminer l'arrosage de mes plantes débuté trois heures plus tôt. Louloute est sur les derniers instants de sa journée et son caractère s'en ressent. Le téléphone sonne, c'est notre hôte. La batterie du téléphone lâche, je cours vers la chambre voir si l'autre combiné fonctionne. Pendant ce temps... (parce qu'il y a toujours un "pendant ce temps") Louloute grimpe debout sur le banc de l'ilot et décide d'arroser ce dernier. Évidemment, l'ilot familial standard est l'endroit sur lequel sont regroupées les choses de maman, de papa et aussi de bébé avec quelques factures récentes, documents du jour etc. EAU secours prise 2!

C'est ainsi que les fils se touchent, les miens, pour un bon 3 secondes d'hystérie totale, le temps de débarquer le petit de là, de sauver quelques objets d'une noyade certaine, de trouver une serviette pour éponger le plus gros et éloigner l'arrosoir. Revenue sur terre, j'y vais donc d'une dernière série de "oui oui oui" et raccroche finalement pour prendre une bonne respiration!

OUffff....! Une chance que le téléphone avec caméra n'est pas rendu chez nous!