Trois étés, trois supers étés!
Si vous avez été drogués au camp de jour, vous comprendrez toute la nostalgie avec laquelle j'écris ce message.
J'ai passé trois étés à suer dans mon petit village, dans le camp de jour pas beaucoup de moyens de l'époque. À cette époque, j'étais Lalou. Pourquoi? Tout simplement parce que ça sonnait bien dans mes oreilles et dans la bouche des enfants.
Un premier été, j'ai eu les 7-8 ans. Je me rappelle de ma gang de petits garçons très très très actifs et souvent en chicane. Ça bougeait cet été là! Je me rappelle de la super enquête avec les suspects Seven Up, Pepsi, etc. Je me rappelle aussi les demandes des parents de baisser le suspense un peu pour éviter les cauchemars de leurs enfants!
L'été suivant, j'étais à Toronto en immersion. Je suis allé voir la soirée de fin d'année le coeur gros.
Un second été, mes 5-6 ans et moi étions Les Bombes! Un âge auquel on réconforte, on aide, on encourage, on explique et surtout, on change souvent de jeu! Je trippais à les faire déplacer à la nage, en dansant, à aller à l'école en chantant le plus fort possible, jouer à salade de fruits, à traverse couleurs, dans le carré de sable, aller aux villages des sports et revenir en comptant encore des jeunes en se couchant le soir. C'était Les Naufragés dans le local que nous avions cartonné d'un paysage de mer et de plage.
L'année suivante je travaillais à l'épicerie.
Je suis retournée, après avoir complété mes études, faire de l'accompagnement auprès d'un garçon de 5 ans. Je l'entends encore lire son horaire à picto de la journée en disant "Aujourd'hui, nous allons faire des jeux et des activités". Une magie différente, des moniteurs plus jeunes que moi, des yeux d'adulte, les miens, sur une gang d'ados, les moniteurs. Une année tout à fait unique, mais tout aussi mémorable.
Quel bonheur de commencer une journée en chantant, d'exploiter l'imagination des touts-petits pour les amener à jouer, de les voir partir avec le sourire.
Je vois aujourd'hui les jeunes du terrain de jeux quand je passe en poussette. Je fais même un détour pour passer devant le terrain de l'OTJ en journée. Je vois le local aux couleurs attrayantes, avec du rangement aménagé. Je vois les jeux d'eau sur le terrain. Je vois les jeunes déguisés pour une journée thématique ou encore je les vois avec des chandails identiques pour une sortie. Je vois tout ça et je suis nostalgique de mes étés d'adolescence. J'espère que la plupart des moniteurs qui sont sur le terrain font leur travail d'abord avec leur coeur et qu'ils savent la chance et toute l'expérience qu'ils sont en train d'acquérir.
J'ai encore ma gang de jeunes, je suis bien chanceuse! Je les rencontre en septembre et les quitte en juin...
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