Ce matin, en préparant Louloute pour la garderie, est revenu un sentiment qu'il y a longtemps que je n'avais pas croisé sur ma route. Le nom de ce sentiment est difficile à trouver. Laissez-moi vous le décrire...
Depuis samedi, au réveil de sa sieste, Louloute est différent. En fait, il s'est transformé en boule fiévreuse, en petit air maussade, le tout avec un petit air sifflotant et de la difficulté à pleurer ou à tousser par crainte d'avoir mal. Puisqu'après trois jours de questionnements nous en avions assez pour croire à un malaise, mardi matin nous sommes allés chez le médecin. Diagnostic: pneumonie et début de laryngite. Début des traitements: mardi matin.
Puisque depuis samedi les meilleurs amis de Raphaël sont papa et maman, que le grand air lui fait tellement de bien et que Tempra et Tylenol sont deux grands ailiers, docteure maman veille à ce que tout aille bien pour lui. Le tout en le couvrant d'amour, en essayant de le divertir et en cachant pleins de médicaments du mieux que je peux dans tout ce qu'il ingère!
Hier, journée de retour à la normale. Une normale légèrement amorphe, mais souriante avec davantage d'énergie. Donc, décision de l'envoyer à la garderie ce matin.
Ce matin, pleurs par-dessus pleurs, toux profonde qui le fait pleurer mais qui semble faire décrocher tout ce qui l'encrasse depuis plusieurs jours... et maman qui se questionne!
Encore le fameux dilemme: Suis-je une bonne mère de l'envoyer à la garderie? Pourtant je sais qu'il y est très bien et qu'il aime y aller... mais il tousse tellement et ne veut plus nous lâcher... Je suis convaincue qu'en sortant dehors il ira mieux, surtout au froid qu'il fait ce matin! Si ça n'allait pas? S'il n'allait pas bien pendant que moi je fais du petit ménage à la maison tranquille, que je n'étais pas là pour le prendre dans mes bras?
Trois fois. Trois fois ce matin je lui ai dit qu'il allait à la garderie. Trois fois j'ai vu son visage s'illuminer, son sourire apparaître et sa petite main pointer l'extérieur. Trois fois il m'a convaincue que ce n'était pas le déchirement du siècle et que c'était JUSTE la garderie!
C'est en sautant qu'il est sorti dehors. C'est tranquillement qu'il s'est laissé déshabiller par le grand 4 ans de ma gardienne. C'est convaincu qu'il est allé voir sa "maman de jour" et c'est à la course qu'il est allé se chercher un camion.
C'est en radotant 25 fois sans doute que j'ai dit à gardienne de m'appeler si ça n'allait pas.
C'est donc avec le sentiment d'être la seule au monde pouvant réconforter mon enfant ce matin et le sentiment d'un peu l'abandonner que j'ai choisi de l'envoyer à la garderie. Le nom de ce sentiment, je ne l'ai toujours pas trouvé... mais je crois qu'il commence à exister en donnant la vie, tout simplement.
Comme je te comprends...J'ai vécu ce dilemme, ce sentiment indescriptible plus d'une fois.
RépondreSupprimerEncore une fois, on s'en fait trop. Ton fiston a sûrement passé une belle journée à la garderie, malgré ses petits malaises. Quand ils sont avec nous, ils sont plus "maman", moumounes, colleux...mais quand la vie reprend son cours normal, ils reprennent bien vite du mieux.
Toi aussi ta journée a du te faire du bien, penser à autre chose qu'aux Tylenols, Advil, mouchoirs, nez morveux...
Il faut penser à nous aussi, ça nous aide à être meilleure ensuite.
Hé oui, fiston a passé une belle journée à la garderie et moi j'ai repris le contrôle de la maison! Il a été colleux, au grand plaisir de sa gardienne! hi hi hi!
RépondreSupprimerJ'ai eu droit à une heure de désastre de fatigue et de maux à son retour mais ensuite à deux belles heures et demi de bonne humeur.
Merci Michèle de laisser ta marque sur mon blogue! Tes commentaires sont plus qu'appréciés!