vendredi 30 mars 2012

Elle est là!

Bonjour à vous mes lecteurs!
Vous l'aurez deviné, c'est la fin de la bedaine! Notre belle poule est arrivée mardi le 27 mars pour nous réchauffer le coeur et nous réconforter en ce retour de l'hiver. Elle va bien, nous allons bien aussi! Elle est si petite comparativement à son frère! et si légère aussi!

Je vais continuer à venir vous écrire des petites tranches de notre vie avec Louloute et avec la Poule. Quand? On verra bien! D'ici là, je suis à prévoir avec le ministère de l'agriculture le quota à prévoir pour la consommation personnelle de mon petit veau. Ce qui occupe une bonne partie de mon temps!





jeudi 22 mars 2012

Achats printaniers

Qui dit arrivée d'une nouvelle saison, dit aussi changement d'habitudes.
Avec ce réchauffement soudain et l'arrivée imminente de bébé fille, je sens l'urgence de régler plusieurs dossiers à la fois.

Il y a d'abord celui de l'habillement. Cet hiver c'est sur les chaussures que nous avons économisé. Après avoir forcé un peu (parents indignes) pour faire entrer les orteils de fiston dans ses espadrilles à Noël, nous avons habillé ses grosses pattes de bas et de bottes d'hiver pour le reste de la saison. C'est un petit gars, on repassera pour la coquetterie et pas besoin de chaussures pour la garderie. Voilà donc que les petites bottes de pluie rouges ne font plus. Maman pressée a donc pris les choses en main et est allé acheter une nouvelles paire de bottes de pluie, de bottes d'eau, de bottes de "rubber", appelez-les comme vous voulez, pour fiston. Je le concède, un achat aussi banal ne mérite peut-être pas une publication sur internet, mais je trouve ça tellement mignon un enfant avec ces petites bottes. Elles sont si belles! On peut choisir le motif et le faire agencer avec le manteau! Un petit bonheur!

Louloute montrant fièrement ses bottes avec des autos et des roulottes... Oui oui!

Second dossier à régler: celui du vélo. Monsieur 26 mois a depuis Noël son vélo de grand, avec des petites roues, qu'il manœuvre assez habilement dans le sous-sol. Reste donc à sortir le bolide pour la grande route, ou plutôt la petite rue! Pour me rappeler assez clairement une cascade de mon petit frère à bord de son vélo d'enfant et aussi parce que je me rappelle l'état de son petit casque blanc décoré de collants de toutes sortes, le casque pour fiston n'est pas un luxe, mais un essentiel! Je suis donc partie avec Louloute hier dans un magasin spécialisé pour y dénicher le petit casque. Pendant que fiston reculait dans le magasin en criant "Ne-ne-non-non", voyant très bien vers quoi ma mascarade et mon beau discours allait le mener, le propriétaire de la place a réussit, avec facilité, à le convaincre de mettre ce casque sur sa tête. L'affaire était réglée et nous passions ensuite à la caisse.

 
Voici quelques traces des dernières heures chez nous. Il a fallu remettre le casque pour ajuster les courroies avec maman en se prenant en photo. Au retour de papa du travail, on a encore travaillé fort pour lui montrer à quel point il était beau avec son casque. Je n'ai pas pris de photo, mais je vous laisse imaginer le tout: Louloute debout sur le comptoir de la salle de bain, devant le miroir, accompagné de papa et maman, les trois avec leurs casques de vélo sur la tête. Un beau petit moment en famille!

La famille des casques, sur le comptoir de cuisine,
servant de piste de course pour les autos ce matin. 

Certainement pas notre meilleure...
Mais pour une bonne cause!



lundi 19 mars 2012

Le décompte

En regardant bien le petit gadget à la droite de cette page, vous y verrez qu'il reste 10 jours avant l'arrivée de notre poulette. Bien évidemment, à moins qu'elle ne soit d'une ponctualité irréprochable, cette date est une approximation. Mais c'est bien cette jusqu'à cette date qu'officiellement mademoiselle est en règle. C'est comme le changement d'heure: tu ne te lèves pas dans la nuit pour le faire mais la veille ou le lendemain en début de journée, il faut que ça se fasse. Miss a donc quelques jours de tolérance pour faire son arrivée, avant ou après cette date.

10! Un chiffre magique. Comme dans: ce ne sont plus des nombres, ce sont seulement des chiffres, plus petits qui font cavalier seul pour donner un sens à ce qu'ils représentent. Visuellement, on  peut facilement les identifier sans même prendre la peine de compter le nombre de petits pois un à un.

10 c'est comme le décompte du nouvel an. Quand 23h59 et 49 secondes arrivent on amorce le décompte. C'est à ce moment que se mélangent une multitude d'émotions particulières. C'est la hâte de voir ce nouveau départ arriver pour tourner une page, ou simplement pour aller de l'avant qui se joint à la nostalgie du temps qui passe et qui ne repassera plus. Quand le "bonne année" est lancé, c'est l'explosion de rires, de cris, d'embrassades, de larmes, de recueillement, d'amour, de becs (qu'on aime ou non!) et de souhaits (des plus clichés à ceux qui mouillent les yeux).

Amorçant aujourd'hui ce décompte, j'ai l'impression d'être dans la même vague. J'aime flatter cette bedaine et sentir les petits pieds en haut à droite ainsi que de le dos et les fesses qui se promènent. J'aime entendre Louloute parler d'O-i-i qui fait dodo et qui est "a-vers" (à l'envers). Je trouve tellement mignon de le voir faire semblant de nous donner un peu de son jus et de ne pas oublier d'en donner à O-i-i bedaine! J'aime penser que j'ai pu la chérir pendant aussi longtemps et la tenir protégé du mieux que j'ai pu de tout. Je m'imagine arriver à ZÉRO, moment magique, avec elle dans les bras et mon amoureux si près. Le temps s'arrêtera quelques instants.

Je sais qu'avant ZÉRO il y aura 2 et 1, non pas en journée, mais en instant. Je sais qu'ils seront particulièrement douloureux, mais je sais aussi qu'ils sont essentiels. Pour Louloute, c'était du nouveau. Deux années plus tard, je sais... Ohhh que je sais!!! Je souhaite simplement qu'ils se passent bien. Il y a aussi 3 qui joue à l'inconnu. Quand est-ce que nous saurons que ce sera le moment? Cocotte se décidera-t-elle d'elle-même en perçant sa bulle, sera-t-elle rapide, lente? Personne ne sait... Pour emprunter une pensée à une amie bedaine, il est particulier de se préparer autant pour un évènement si inconnu à la fois.  En attendant, 10-9-8-7 et les autres apportent chaque jour une sensation, un inconfort ou une douleur différente. Moment qui me fait questionner chaque fois: Et si c'était ça!?

Pour le moment, à 10, je me sens encore loin (pourtant!) Je prépare mon nid, relis quelques trucs, questions de mettre un peu plus de bagages dans ma tête et me traîne du mieux que je peux, les maux de dos n'allant pas en s'améliorant, de même que l'espace dans ma vessie et dans mon estomac. Je regarde ma garde-robe et choisit mes vêtements de bedaine préférés pour les porter avec fierté, et non pas en dépit, encore une, deux ou trois fois. Je me regarde dans le miroir en me disant que tic-tac, tic-tac, tic-tac.... 10.... 9.... 8.... 7...

dimanche 18 mars 2012

Sur le comptoir




Si mon amoureux veut me faire plaisir, il me laisse un tout petit mot sur le comptoir de la cuisine. Quand en plus ce petit mot me fait rire, c'est le comble.

Voici donc un petit bout de papier, plein de vécu, que je n'ose pas jeter à la poubelle. Première étape, papa y avait écrit cette nuit : "Moi avec 2 vampires", en y plaçant une photo donnée par ma mère. C'était le jour de Noël, comprendre le lendemain du réveillon et effectivement, nos mines à Louloute et moi sont loin d'être bien colorées.

Ensuite, pendant que je prépare les toasts de fiston ce matin, il veut dessiner. Il y va donc de quelques gribouillis. Quand je lui demande ce que c'est: "un ballon". Il répond toujours ça quand il dessine. C'est évident que c'est un ballon... je me demande encore pourquoi je lui pose la question.

Dernière étape, je fais dodo en début d'après-midi alors que papa part travailler. Il nous laisse un message de bonne soirée, m'écris que je dois chauffer le poêle à bois et laisse même un petit pourboire. Le pourboire est pour Louloute évidemment. Il va pouvoir mettre les gros sous dans ses poches et les mettre dans sa banque avec fierté.

vendredi 16 mars 2012

Erreur sur le mot

Lui c'est Bailey's, le chien du parrain et de la marraine de Louloute.


Soir de semaine, je suis à feuilleter un circulaire de pharmacie. Comme tous les prétextes du monde sont bons pour pratiquer le langage avec Louloute, nous sommes à nommer et à discuter de tout ce que nous y trouvons.

Louloute me pointe donc un article.

- Ça Raphaël, c'est un balai. Ça s'appelle un balai, c'est pour enlever la poussière sur le plancher.
- Ma-laine? (traduction : marraine)
- Marraine? Comment ça marraine? Marraine a un balai comme ça? Ça se peut oui.

Probablement pour les 20 millions de fois pour lesquelles j'ai mal interprétés ses propos, il a décidé de rectifier le tir.

- T'chien. (chien)
- Hein!!!

Après quelques secondes de réflexions et surtout un grand éclat de rire je comprends ce qu'il a voulu dire.

- Oui Raph, tu as raison, le chien de marraine s'appelle Bailey's! Mais ce n'est pas balai, c'est Bailey's!

Il a l'air tellement fier de s'être fait comprendre, et surtout de me voir sourire comme ça! J'essaie de lui faire distinguer les deux pour qu'il les répète distinctement. C'est peine perdue, je crois qu'aucun S n'est présentement disponible sur sa planchette de jeu!

mercredi 14 mars 2012

Ma vie - Partie 1

Bonjour!
Je suis A-EL, mais j'aime beaucoup dire que je suis Téti. C'est comme ça que les petits gars de la garderie m'appellent. J'ai 26 mois, ou plutôt deux ans. Je le sais, mais je ne le dis à personne, même si vous me le demandez. Je préfère dire DEUX quand il y a deux choses pareils, deux roues, deux pommes, deux bras et ainsi de suite.

J'ai une petite vie bien tranquille. J'habite ma chambre, dans le coin de la maison. Il y a des collants d'autos sur mes murs et j'adore ça. Dans ma chambre, je n'y vais pas si souvent. J'y fais dodo et je vais porter Nounour pour qu'il y fasse plusieurs dodos, plusieurs fois dans la journée. Sinon, je vais des fois en punition parce que maman dit que j'ai la tête dure. Elle compte jusqu'à trois mais je ne l'écoute pas et ça finit en PUNITION comme elle dit. Elle ferme les portes et moi je pleure. Quand ça fait un certain temps elle revient et elle me dit qu'il faut qu'on discute. Je n'aime pas ce moment là. Ça ne fait pas bien longtemps que j'accepte de la regarder dans les yeux sans pleurer. On discute toujours à côté de mon lit, elle assise parterre et moi debout devant elle. Je trouve drôle qu'elle dise qu'on discute, il n'y a qu'elle qui parle en fait. Ça se termine toujours de la même manière, on se fait un colleux et je retourne tranquillement jouer. Je pense que maman non plus n'aime pas beaucoup les punitions.

Le matin je me lève assez tôt... et surtout jamais de la même humeur. Des fois j'ai l'impression que c'est le plus beau jour de ma vie et je jase seul avec Nounour et mes moutons avant de sortir de ma chambre en riant. D'autres jours la première envie que j'ai c'est celle de pleurer et même quand on m'invite à aller me coller avec mes parents, je pleure encore, c'est plus fort que moi. Fort heureusement, les bonnes journées sont plus nombreuses que les moins bonnes!

Ces jours-ci je hais me faire changer de couche. Ça arrive toujours quand je joue avec mes autos, quand j'aurais envie de faire autre chose et je dois vous avouer qu'avoir la couche pleine de ce que vous voudrez, ça ne me dérange pas beaucoup.

Mon déjeuner préféré c'est les toasts au E-LLA. Dès que j'entends le mot, je m'empresse de dire qu'il est EN-HAUT E-LLA dans le garde-manger. Des fois mamans cache du beurre d'arachides en-dessous, mais ça ne me dérange pas. Évidemment, j'aimerais en manger tous les matins, j'essaie de le faire comprendre à ma mère en mangeant vite et bien ces matins là. Elle continue à s'entêter à me donner autre chose souvent. Je mange mes croûtes, mais j'aime quand maman me les déchire. Je bois du lait mais j'ai définitivement beaucoup de difficulté à savoir si j'en veux encore ou non. Ce qui fait que maman se tanne, m'enlève mon verre ou mon gobelet et ça me fâche. Je venais encore de changer d'idée mais on dirait qu'elle ne veut plus m'écouter...

Après le déjeuner, maman part se préparer. Pourtant, je sais bien qu'elle ne travaille pas, sauf à construire un bébé fille qui va s'appeller O-i-i. Je me demande bien pourquoi elle prend autant de temps à placer ses cheveux et à s'habiller. Pendant ce temps, je joue entre le salon et la salle de bain. Je surveille les É-MIS qui prennent le BU devant chez moi. Maman dit qu'ils vont à l'école et qu'un jour aussi je vais y aller aussi. Moi, tout ce que je sais, c'est qu'ils sont PA-TIS É-MIS BU.  Je sais aussi que c'est après l'autobus que je vais avoir une idée de ma journée. Maman va m'habiller... ou essayer de m'habiller, pour aller me porter à la garderie, pour aller prendre une marche en poussette ou seulement parce qu'elle dit qu'il faut s'habiller le matin. Elle est comme ça ma maman!

mardi 13 mars 2012

Parrain, marraine

Si la petite Aurélie attendait de connaître tout son entourage avant de se pointer le nez, voilà qui est fait! Ses grands-parents, son oncle et sa tante l'attendent depuis longtemps. Mais il y en a deux qui ce matin ont reçu une demande toute spéciale: celle de devenir parrain et marraine.

Venant de petites familles, moi ayant un frère et chéri étant enfant unique, il fallu fouiller un peu plus loin pour trouver les deux perles rares. Bien évidemment, Louloute a son parrain et sa marraine, mais c'était important pour nous que ce ne soient pas les mêmes pour notre chérie.

C'est donc dans ma famille élargie que nous avons déniché un cousin et une cousine dignes du poste à occuper. Sans dire que j'ai été élevée avec eux, je pourrais dire que j'ai été élevée en parallèle avec eux, le plus souvent dans la poussette voisine! Et depuis une vingtaine d'années, on ne s'est pas lâché!

C'est donc par deux lettres que les postulants (ce que je prends au sérieux ce nouveau travail!) ont été approchés. Marraine a reçu  une liste pleine de qualités liées à son travail et à sa personnalité qui finalement nous font croire qu'elle sera aussi une excellente étoile pour notre petite Aurélie. Quant au parrain, c'est une entreprise de chasseur de tête qui lui a écrit une lettre pour un emploi à long terme dont il était le seul à posséder les qualifications nécessaires...

C'est avec intérêt, et surtout ma tête, que j'ai préparé le tout avec chéri hier en soirée. Deux belles enveloppes à donner ce matin avec une complice et un petit arrêt au travail du futur parrain. Mission accomplie!

Mais c'est mon coeur de mère qui est revenu vers 9h30 ce matin de son rendez-vous chez le médecin. C'est là que j'ai été toute émue de savoir que les deux, parrain et marraine avaient été touchée par la demande et qu'ils l'acceptaient. Papa avait parlé à une fille encore sous l'émotion et sur mon répondeur une voix de gars bien fier se faisait entendre. Le petit monde d'Aurélie se construit de plus en plus et déjà un beau ciel d'amour est dessiné pour elle.

Merci à vous deux de bien vouloir prendre une petite place dans la vie de notre cocotte! xxx

dimanche 11 mars 2012

Les sucres

Une nouvelle activité, un nouveau plaisir est entrée dans ma vie ces dernières années. Il s'agit de la période des sucres. Ça se discute  beaucoup ces jours-ci entre mon amour et son papa. Est-ce qu'on entaille? Quand est-ce qu'on entaille? Combien on en entaille? Quelle température annonce-t-on pour les jours à venir?

Quelle belle activité! En fait, pour moi, tout est parfait! Mon rôle, m'occuper de fiston, aller vider quelques chaudières dans le gros tonneau en me promenant dans le bois, humer l'eau d'érable qui boue et ultimement, déguster de la tire sur la neige les grands jours!

Je suis bien chanceuse de pouvoir profiter de tout ça, surtout de la manière dont je le fais. C'est, un peu comme l'histoire du bûchage, une série d'étapes et de préparations méticuleuses qui mène à un résultat dont je peux profiter! Il n'y a pas de doutes, j'ai le meilleur de cette micro-aventure dans cette micro cabane à sucre. 

Ce matin, les oiseaux chantent dehors et le soleil est différent. Nous sommes à la mi-mars et avec les températures des derniers jours, ça sent officiellement le printemps. Le sujet de l'entaillage s'est raffiné chez nous. On parle moins du moment, mais plus de l'inventaire des outils nécessaires et de l'horaire de mon amour et de son papa pour orchestrer le tout. 

J'ai hâte! Mais qui sait ce que me réserve le temps des sucres cette année? Il y a si longtemps que j'y pense! Un mélange de soleil, de sucre et de bébé! Mes prévisions: je crois que ce sera une bedaine et non une coquille que je traînerai là-bas! Mais ça reste à voir! 

samedi 10 mars 2012

L'amour en images



Papa et maman aiment lire des livres avec moi. Moi j'aime les lire à Nounour. 
Je lui montre mon nouveau livre de camions de chantier.


Regarde maman, lui aussi il aimerait se faire prendre en photo! 
Allez, une petit pose avant que tu viennes me porter à la garderie. 



Est-ce parce que j'ai refusé d'embrasser papa ce matin que j'ai autant d'amour 
à donner à Nounour? 

vendredi 9 mars 2012

Y croyez-vous?

Croyez-vous au 6e sens de la maman? Celui qui permet de deviner son enfant?

Depuis longtemps déjà j'ai l'impression de me réveiller quelques instants avant Louloute, tout le temps. Comme si une petite sonnette d'alarme retentissait, me mettait en état d'éveil, me faisait tendre l'oreille et attendre. Attendre d'entendre un petit soupir, un pleur, un cri ou un simple petit mouvement. Évidemment, il y a l'explication rationnelle qui voudrait que dans la seconde précédente, Louloute a bel et bien fait un premier mouvement qui a capté mon attention. Mais cette explication est beaucoup moins intéressante pour mon coeur de maman!

Hier soir, je me réveille. (Oui, c'est écrit "hier soir, je me réveille". C'est ce qui arrive quand on se couche à 21h!) Je me réveille vers 23h30 avec un mal de coeur. Raison de tout ça, j'ai le ventre vide (aussi vide se peut ces jours-ci!) je fais donc une pause pipi et me dirige à la cuisine pour une pause muffin et une petite visite sur le net avec mon Ipod. Quelques instants plus tard, un bruit fort et sourd survient. Le genre de bruit qui coupe le souffle. Première hypothèse, quelques millièmes de secondes à peine, quelque chose est tombé d'un placard dans cette maison quotidiennement secouée par le passage du train et habitée par des gens parfois un peu négligents en matière de rangement.

C'est le sanglot qui suit qui me fait aussitôt sursauter et courir à la chambre de Louloute. Il est tombé de son lit. Il n'y a que le pied de celui-ci qui n'est ni clôturé, ni bordé par un oreiller. Il semble s'y être rendu en s'endormant et en être tombé quelques heures plus tard. Le voilà donc encastré entre son lit et le mur. Je le console, constate le peu de dommage en le sentant "ramollir" dans mes bras de nouveau quelques instants plus tard et le recouche presque aussitôt, avec un gros câlin et un baiser. Il est reparti pour le restant de la nuit.

De retour dans notre lit, papa ne l'a pas entendu tombé... Moi j'étais presque debout à attendre qu'il tombe! Mais au moins, il l'a entendu pleuré!

Je sais, c'est probablement un simple hasard... mais j'aime bien croire que je suis une super maman avec des pouvoirs de divination importants pour mon fils. Mais comme le dit Spiderman: Grand pouvoir égal grande responsabilité... genre se lever le matin... ou le soir pour une petite collation!

jeudi 8 mars 2012

C'est prêt!

Je me sens fière de crier "C'est prêt!" à mes hommes quand je termine le souper ou quand je reçois de la famille ou des amis. C'est le moment de bouger, de passer à autre chose, c'est la fin d'une tâche pour passer à l'étape de l'appréciation.

Voilà qu'aujourd'hui j'ai envie de crier un gros "C'est prêt!". Sans doute y avez-vous pensez, ce qui est aujourd'hui prêt c'est ce que je prépare avec amour depuis maintenant 37 semaines. Évidemment, autour de la deuxième semaine, j'ai eu un peu d'aide pour réaliser mon projet, une aide essentielle même, sans qui rien de tout ça ne serait aujourd'hui possible! Depuis par exemple, je suis fière de dire que j'ai pas mal tout fait toute seule. C'est moi qui prépare les matériaux nécessaires, en fait l'assemblage, les tests de production et tente d'améliorer le projet de jour en jour. Évidemment, papa est essentiel, même si son travail est un peu externe à tout ça. Il surveille le chantier, s'assure que le contremaître en chef soit dans un bon état physique et mental et veille au bonheur du reste de la famille.

C'est donc prêt! C'est écrit dans les livres: un bébé à terme est un bébé né après 37 semaines. Nous nous affairons donc à la finition pour les semaines à venir. Enlever la petite couche protectrice sur la peau, faire pousser les ongles et les cheveux, prendre un peu de poids... Ma petite Aurélie a notre bénédiction pour se pointer le bout du nez quand elle le voudra bien. C'est prêt! Sa chambre l'attend, ses couvertes et ses vêtements sont lavés. Il y a des petites valises semées un peu partout dans la maison, toutes accompagnées d'une liste de choses à y ajouter pour le grand moment! C'est drôle d'être si près d'un moment aussi important dans une vie et de ne pas savoir quand il arrivera à la fois. Peut-être décideras-tu de te pointer la nuit prochaine? Peut-être décideras-tu de nous faire patienter jusqu'à ce que l'on décide d'aller te chercher après 41 semaines comme ton grand frère? Personne ne sait!




vendredi 2 mars 2012

"Chu Fru!"

En voilà une de ces situations dans laquelle je me sens complètement dépassée, pire nonotte de la terre et fâchée contre moi-même. Devinez de quoi il est sujet? D'argent et d'impôt évidemment!

Je suis à fouiller et à rassembler ma paperasse pour envoyer chez un comptable pour qu'il fasse nos déclarations. Il y a longtemps que je l'ai dit et je le répète: JAMAIS je ne ferai cela moi-même! Il y a des tas d'autres choses que je peux faire et apprendre dans ma vie! JAMAIS je ne serai celle qui saura qu'à la ligne 133 du document, la déduction correspond à l'avis émis à la ligne 208 selon un pourcentage en lien avec le revenu du conjoint inscris à la ligne 1039 tout dépendant de la situation actuelle et de la décision de l'année précédante à la ligne 59 856... JE CAPOTE!

La raison de cet état explosif: un relevé manquant.  Comme j'essaie de régler les choses le plus rapidement possible, et malgré le fait que le téléphone soit un défi de taille pour moi, j'appelle directement chez ceux devant m'envoyer la missive en question. Après avoir décliné mon identité complète y compris la date des menstruations de ma 4e voisine (ok... j'exagère un peu...) on me dit que je n'ai pas cotisé... C'est si simple! Pourtant j'ai une feuille devant moi, envoyée de leur boîte, avec les petites lettres et surtout les chiffres avec un beau signe de $ au bout. Qu'est-ce que je ne saisi pas moi là!?

C'est ici que GRRRRRRR! J'en veux à la terre entière de ne pas comprendre! Je pose 3 ou 4 questions qui ne me mènent à rien et raccroche en souhaitant un bonne journée bien hypocrite parce que le préposé au téléphone est le premier que je tiens responsable de mon désarroi. Quelqu'un peut me dire ce qui a pris à mon chum ce matin d'aller travailler alors que c'est aujourd'hui que j'ai une question financière à poser? Il aurait dû le sentir et prendre congé! C'est bien lui le second responsable! Quelqu'un peut aussi m'expliquer pourquoi mon père n'est pas actuaire ou comptable? C'est aussi de sa faute! J'aurais sans doute hérité de sons sens des finances et des affaires?

J'appréhende déjà le retour du travail de chéri qui me demandera: "Oui mais as-tu fait telle affaire?". Question à laquelle je répondrai l'éternel "JE NE SAIS PAS!" qui me fait sentir pour la pire des connes et qui exaspère mon chum par mon ton agressif qui ne lui est totalement pas adressée, ensuite mon insouciance et ma naïveté, même s'il n'essaie que de m'aider. Aaaaaahhhh!

Fort heureusement, j'ai rapidement fait porter le tort à mon conseiller financier en lui laissant un message sur sa boîte vocale. C'est maintenant lui l'instigateur de mon malheur! J'ai si hâte qu'il me rappelle et que je n'y pige toujours rien. (Tellement de mauvaise foi la fille!)

C'est dans des moments comme ceux là que je me vois bien assise dans une classe à ne rien comprendre comme l'ont vécu chacun de mes élèves en difficultés d'apprentissage. C'est aussi à ce moment là que je me rappelle mes cours de physique au secondaire pendant lesquelles un mélange de "je ne comprends pas", "je ne veux pas comprendre" et "ça me pue au nez" rendait ces périodes interminables et tellement difficiles émotivement! Serait-ce aussi que mes hormones de 36 semaines sont aussi en montagnes russes que celles de mon adolescence? De grâce, gardez ces boutons loin de mon visage!

Bon, pour ce qui est de la facture que vous m'enverrez pour cette dernière consultation thérapeutique, veuillez la faire à mon nom et me la faire parvenir à mon adresse postale que je puisse ensuite m'en faire rembourser une partie par mon assureur en leur postant à mon tour, en ayant fait une copie préalable et en fin d'année, je ne dois pas oublier de faire imprimer le relevé de mes remboursements pour les inscrire à la ligne 196 453 du rapport d'impôt 2012, de mon chum!!! %&?%&?$?% de paperasse!

jeudi 1 mars 2012

Disparition

Quand quelqu'un décède ou quand un grand départ se vit, on dit souvent que les souvenirs restent, que la personne vivra toujours tant qu'on pensera à elle. En fait, en y réfléchissant bien, nous sommes une somme de souvenirs pigés dans le temps. Se souvenir de ce que nous avons fait il y a deux minutes, deux heures, deux ans... Se souvenir de ce qui nous a marqué, touché, de ce qui a de l'importance à nos yeux.

Qu'arrive-t-il quand "se souvenir" n'est plus une faculté sur laquelle on peut se fier? Je ne parle pas ici d'oublier d'acheter L'INGRÉDIENT à l'épicerie, mais de ne plus se souvenir de l'essentiel... peu à peu ne plus se souvenir de qui nous sommes.

Ne plus se souvenir de sa date de mariage, de son numéro d'assurance sociale, du fonctionnement d'un nouvel apareil électronique... si ce n'était que ça. Le pire c'est de ne plus se souvenir de qui nous sommes réellement et profondément. Quand la mémoire oublie nos réactions habituelles, notre spontanéité et notre personnalité. Quand notre chanson perd ses couplets et devient une répétition des mêmes refrains, sans qu'on en soit conscient...

C'est triste et touchant de voir un proche se transformer et se dissocier de ce que nous en connaissions à l'origine. C'est triste de faire graduellement un deuil, tout en vivant encore de beaux moments, tout en gardant les choses le plus simplement possible. C'est touchant de voir cet être aimé patauger dans sa nouvelle réalité, à la quête d'informations, à tenter des stratégies de toutes sortes pour se convaincre que tout est normal, c'est touchant de voir les autres autour...

Je ne voudrais jamais devoir choisir ma maladie ni celle de mes proches. Je les déteste toutes. Elle me mette toute mal à l'aise. Mais je trouve particulièrement triste de voir une personne que j'aime disparaître... bien qu'elle soit encore bien là devant moi...