mardi 31 janvier 2012

Mes petites feuilles

Rendez-vous de suivi de grossesse aujourd'hui. À quelques heures d'une trente-deuxième semaine. Déjà!
Le coeur bat bien, la petite bouge en masse, pas l'ombre d'une contraction inquiétante à l'horizon, hauteur utérine convenable, belle pression, résultats de prise de sang en ordre et poids avec lequel on ne m'achale plus. Voilà, c'est tout! On se revoit dans deux semaines docteur!

Sauf que cette fois-ci, je suis repartie avec des feuilles. Des belles feuilles pleines de gribouillis de mes médecins et d'informations sur mon état de santé. Au total, 4 belles feuilles de suivi de mon dossier médical. Je les ai reconnues, ce sont les feuilles qui traînaient avec ma valise il y a deux ans. Celle-là même que l'accueil obstétrical demanderont à avoir en même temps que ma carte-soleil et ma carte d'hôpital, avant même que je n'aie enlevé mon manteau.

J'ai donc entre les mains mon "passeport" pour accoucher. Dans ma tête, une nouvelle étape vient d'être franchie! Cette étape justifie donc mon besoin de commencer au plus vite les valises, particulièrement celle de mon grand garçon. Rendu au grand moment, je serai bien occupée à me trouver des bobettes convenables. Vaut mieux prévoir d'avance sa brosse à dents ainsi que la petite crème hydratante pour sa petite peau fragile en avance!

lundi 30 janvier 2012

Nounour

Le petit dernier est arrivé ce matin. Je ne l'attendais pas du tout. Fort heureusement, il ne dépend pas de moi principalement et il demande pas mal moins de soins que Louloute.

Le fameux Nounour qui partage les nuits de mon fils semble ce matin avoir une vie bien à lui... ou en tout cas, bien semblable à mon fils.

Tout à commencé quand, en pleurnichant, Raphaël est descendu de son lit ce matin. Pour lui changer les idées et le faire rire, je lui ai montré Nounour en bas du lit. J'ai commencé à lui dire que Nounour était tombé (tombé étant un de ces mots et une de ses activités préférée) en bas du lit. Petit fou rire de sa part. C'est ensuite Louloute et Nounour que j'ai bercé un peu, Louloute et Nounour que j'ai changé de couche, Nounour qui s'est assis à l'ilot de cuisine pendant que Raphaël mangeait son yogourt. Ce même Nounour a regardé les "amis de l'autobus" prendre leur départ pour l'école par la fenêtre, s'est fait brosser les dents et essuyer la bouche et il a même essayer de mettre les bottes de Louloute et sa tuque dans l'épreuve d'habillage pour la garderie.

Louloute doit vieillir ou avoir envie de veiller sur quelqu'un! C'est rassurant pour l'arrivée de la petite! Il faudra peut-être modifier la période pendant laquelle il joue à s'asseoir dessus ou à lui tirer les oreilles!

vendredi 27 janvier 2012

Espoir

C'est mon blogue. j'ai le droit d'en faire ce que j'en veux... Mais j'ai encore de la pudeur. Je peux rire de moi, me moquer avec délicatesse de ceux qui m'entourent, vous inonder de mon amour et de mon admiration pour certaines choses et pour mes proches. S'il y a une chose que j'ai de la difficulté à faire, c'est de me servir de la vie des autres. Comme si les noms, les idées, les liens, vous alliez les faire tout de suite... tous. Je veux tellement être lue, mais des fois je voudrais écrire à de parfaits inconnus pour pouvoir dire sans risque de choquer, sans risque de dévoiler ce qui ne m'appartient pas, ce qui ne me concerne pas.

J'ai peine à dévoiler ce qui ne vient pas de moi, mais qui vient me chercher au fond de moi. Autant que j'ai peine à comprendre que tout puisse arriver en même temps. J'écris un peu n'importe quoi cet après-midi, en effleurant le fond de ma pensée. Parce que je protège ma pudeur, mais surtout la vie des autres.

J'ai commencé un billet ce matin qui disait que le gazon était bien plus vert.... chez soi. Billet qui demeurera dans la section "brouillon" puisqu'il est déjà passé date... Mais c'est encore un fait.
Facilité, simplicité, petits bonheurs. Un engrais facile pour un gazon fort et en santé. Pendant qu'ailleurs c'est la tempête, comme dehors, pire... j'ai peine à imaginer. Pourtant, la recette de départ est la même: de l'amour, des bons soins et de l'espoir.

Au delà de mon parterre si simple, si facile à entretenir qu'il en est presque malaisant, mes pensées vont vers cette tempête. Que le vent s'élève pour faire passer la bourrasque et laisser le soleil se pointer... pour de bon.


Du plus profond de mon coeur, je pense à vous xxx

Des blagues

Notre apprenti comique prépare son premier spectacle d'humour. Il est présentement en répétition dans une maison "pas mal chez nous"! Voici donc un aperçu de ses numéros:

- Après avoir enfilé un bas ou une mitaine, montrer le même pied ou la même main pour mettre la deuxième pièce. Fou rire garantie.

- Faire semblant de tomber assis sur la dernière marche d'escalier. (Vive les couches!)

- Jouer à cachette, surtout aller se cacher dans le garde-robe de chambre.

- Mettre le bout de ses orteils sur le rebord de la table à manger.

- Mettre des souliers autre que les siens.

- Plonger (plonger est LE MOT) sur le divan, sur des ballounes ou sur papa ou maman.

- Faire semblant de manger quelque chose qui ne se mange pas et se faire prendre (porte, banc, table)

- Écraser un toutou.

- Faire tomber une tour de blocs.

- Faire des grimaces en mangeant (en choisissant un autre public que papa et maman que ça laisse complètement indifférent)

- Taper les fesses du parent qui sort de la douche.

- S'auto faire des pincettes sur les joues.

- Aller chercher une suce pour quelqu'un qui dort ou qui s'assoupie.

Les spectacles sont présentement en répétition. Je vous tiens au courant pour la grande première. Pour le moment, le premier public qu'il a complètement conquis, c'est lui-même!

lundi 23 janvier 2012

Pour une 167ième fois!


Ce matin deux choix s'offrent à moi:
Célébrer mon 167e message... ou encore célébrer le premier anniversaire de mon blogue.

Un an plus tard, je suis bien contente de m'être plongée dans cette petite aventure virtuelle! J'aime écrire et j'ai toujours aimé le faire. J'aime jouer avec les mots et raconter des histoires, aussi petites ou aussi longues qu'elles soient. Je suis très fière de certains de mes messages alors que d'autres, à mon avis, manquent sincèrement de finition. 

Peu importe, mon but est de vous communiquer un peu de ce que je vis, de mes pensées et de mes petits bonheurs. 

Alors, comme un bail, je renouvelle mon contrat pour une autre année!
En vous remerciant de commenter en personne ou encore directement sur mon blogue. Me savoir lue est une motivation essentielle et supplémentaire!

Bonne journée!

Catherine 

dimanche 22 janvier 2012

Première fois

Il y a eu premier amour... et il y a eu première fois!
Des fois on pense à tout et on trouve qu'on exagère. Mais des fois on a bien fait d'exagérer! Quand deux mamans se mettent à en apporter plus que moins pour aller loin loin, on réussit à palier les plus grands dégâts!

Nous partons donc vers Rivière-à-Pierre en fin d'après-midi hier. Ceux qui connaissent l'endroit savent que c'est à 45 minutes de chez nous, dans une route sinueuse par instant et plutôt cabossée en ces temps d'hiver. Ce qui devait arriver, arriva. Louloute a laissé évacuer son dîner et sa collation pendant le trajet en voiture... Pouet pouet pouet de déception... À 20 km de l'arrivée, nous avons poursuivi notre route jusqu'à destination.

Une fois sur place, opération nettoyage et opération assemblage! Il fait -20 dehors... Comment vêtir notre homme qui n'a plus de manteau pour aller essayer ces patins? Avec quelques échanges, nous y sommes parvenus! Louloute a prêté un pantalon de neige à sa petite amie de 20 mois de mini-format, en échange de son  "one-piece" rouge 24 mois. Il a donc pu patiner un peu, le petit mollet partiellement dégagé par moment.

Voici donc quelques photos de cette première fois, qui sera très rapidement renouvelée, fiez-vous sur le père!

En attendant, qui a envie de venir faire un petit tour dans ma voiture? Profitez-en pendant que tout est gelé!






jeudi 19 janvier 2012

Premier amour

La première femme dans la vie d'un homme, c'est sa mère. C'est le premier véritable amour qu'il connait et qu'il vit. Mais un jour, cette première femme doit laisser sa placer à un autre amour...

C'est arrivée ici. Déjà. Louloute a eu un coup de foudre. Un amour qui fait briller les yeux, qui rend inséparable et qui fait sourire.

Ça s'est passé ce matin. Au moment de la rencontre, mon coeur de mère s'est serré. Une fois de plus, mon fils grandit. Je voudrais à tout jamais le protéger pour que jamais il n'ait mal. C'est pourtant le court de la vie de prendre des risques, d'exploiter nos forces, nos intérêts et nos amours... J'ai si peur qu'il se fasse mal, qu'il se blesse...

Même s'il s'agit d'un coup de foudre, fiston a été accompagné par son père. Il l'a aidé à choisir selon ses goûts et là ou il en est rendu dans la vie... Il lui a parlé des plaisirs de l'amour et est passé aux choses pratiques en s'assurant qu'il pense à se protéger. Ils sont même aller ensemble pour bien choisir.

Nous sommes revenus ce matin et Louloute avait en lui ce grand amour. Il ne voulait plus s'en séparer même s'il apprend à les connaître. Oui, LES connaître. Car ils sont deux. Oui, ILS... soyons francs, et surtout pas homophobes. Raph est tombé amoureux ce matin de deux petits jumeaux non-identiques. Main dans la main avec eux, impossible de lui enlever cette petite boîte de carton, tout juste assez grande pour contenir les deux nouveaux venus.

Raphaël est tombé amoureux de sa première paire de patins ce matin. Il voulait les essayer. Pas ceux de Flash McQueen ajustables qu'il ne voulait pas sentir... Les vrais patins, avec des lacets, comme papa. En sortant du magasin, il tenait papa de sa main gauche et sa boîte de patins de la main droite. Dans l'auto, il a fallu placer la boîte bien à côté de lui. Ensuite, avec ses parents il est allé essayer un casque, pour protéger ce qu'il a de plus précieux, son jolie petit minois et sa grosse tête de garçon. Il n'a pas dit un mot, il était content.

Maman poule a senti, déjà, un petite pointe d'inquiétude de voir fiston se faire mal. Mais comme elle voudrait tant de choses pour lui, mais surtout qu'il ne soit pas aussi peureux qu'elle, elle laissera l'expert, papa, s'occuper de tout ça. De toute manière, à cet âge là, ils ne peuvent pas se casser quelque chose! (C'est sorti de ma bouche... j'ai la mémoire courte!) De toute manière, que peut-on faire contre l'amour! 

mercredi 18 janvier 2012

Gâté, gâteau

Comme une image vaut mille mots, en voici trois! Je m'épargnerai donc quelques lignes!
Blague à part, je voulais revenir sur l'anniversaire de mon fils, passé tout en simplicité et en beaux petits moments.

Je vous présente la lente évolution de mes talents en pâtisserie. Voici d'abord le gâteau fait pour son premier anniversaire. Un modèle assez simple... mais déjà trop compliqué pour une débutante comme moi. Un an plus tard, un modèle tout aussi simple mais quelques trucs et idées supplémentaires en poche. Je ne gagnerai pas de concours d'esthétique en pâtisserie, j'en suis bien consciente, mais comme on dit, il a été fait avec amour et patience!

À retenir pour les années à venir: doser le colorant...
Ainsi éviter le fou rire généralisé de tous ayant la bouche bleue, verte ou rouge, éviter d'avoir les doigts tachés trois jours et finalement éviter l'imitation de liquide bleu dans la toilette ou la stupéfaction de la gardienne devant autant de couleurs! (Trop de détails peut-être?!!!)


Un beau cheval pour son premier anniversaire.
Bon... peu importe le résultat, on sait que le but final c'est qu'il en ait
le plus possible dans le visage!

Pour ses deux ans, sous le thème des blocs et des voitures,
ses deux passions actuellement. On y voit une nette amélioration...
et énormément de colorant!

Un homme satisfait! et taché de vert!


mardi 17 janvier 2012

Tout simple

Qu'on se le dise...
C'est beaucoup plus facile de souligner les mauvais que les bons coups. On passe beaucoup plus de temps à trouver pourquoi ça va mal que pourquoi et comment on en est arrivé à ce que ça aille bien.

C'est pour tout ça que je veux féliciter mon fils pour la belle journée, tout simplement.
Rendez-vous chez le médecin ce matin pour ses deux ans. Il a fait ça comme un grand garçon, s'est laissé examiner et n'a pas pleuré. Il n'a pas non plus bronché quand on est allé faire quelques commissions à la pharmacie et à l'épicerie.
Il a fait un beau dodo de deux heures  cet après-midi. Nous sommes allés dehors, prendre une petite marche avec un traîneau et il est resté assis sans faire de crise, sans essayer de se sauver. Quand est venu le temps de rentrer, c'est avec le sourire qu'il s'est avancé vers la porte, sans dire un mot et qu'il s'est laissé déshabiller.
Il a bien mangé et il a passé une belle soirée.
À l'heure du coucher, il a pris ses trois toutous, sa suce et souriait en recevant mes baisers et mes recommandations pour la nuit. Il a caressé ma joue de sa petite main.

C'est banal, simple, mais combien réconfortant de passer une belle journée.

lundi 16 janvier 2012

Il suffit d'un appel...

En enfants sages et raisonnables que nous étions, ma mère dit que nos absences ne l'ont jamais empêchée de dormir. La consigne: "tu entres à telle heure et si tu n'entres pas, tu téléphones pour dire pourquoi".

Comme nous étions une progéniture modèle (pourquoi écris-je au passé?...!!!) Nous suivions cette consigne à la lettre et achetions ainsi la liberté. Un genre de "deal" basé sur la confiance. Tu l'as, perds la pas!

Me voilà donc à mon tour reine de mon foyer. Évidemment, les enfants entrent toujours aux heures demandés. Fiston quelques secondes avant ou après nous et fillette, quelques dixièmes avant moi, toujours! Mais il y a mon chum... Le problème ce n'est pas qu'il entre ou qu'il n'entre pas, c'est un peu moi le problème, pas seulement lui.

Je suis une victime. Je suis victime de mon imagination trop fertile. Voici quelques exemples.

Il y a quelques années, à peu près trois, monsieur chum sort prendre un verre avec des amis au bar du village. Au petit matin, surprise, il n'est pas revenu. De 5h30 à 7h, je m'emballe, et pas à peu près à part ça! Quelques minutes à peine en voiture mais une bonne trentaine sur une route avec peu de maison à pied séparent notre foyer du bar. Il fait très froid et il pleut abondamment pour un matin d'automne. Si le pire était arrivé? Si mon amour était en train d'agonisé dans un fossé, fauché par une voiture, alors que moi je reste chez moi à pleurer son absence. Et si ce si était vrai et que j'ai encore une chance de le sauver... Il n'en fallait pas plus pour que je parte faire le trajet en regardant chaque côté de la route dans le  fossé, en pleurant toutes les larmes de mon corps... Circonstances atténuantes pour que vous me considéreriez encore bien saine d'esprit, j'étais alors enceinte et probablement pleine d'hormones de toutes sortes...

Au retour, le téléphone sonnait. L'amoureux avait eu une seconde destination avec ses chums et avait cru préférable de ne pas me réveiller en pleine nuit pour me dire qu'il n'allait pas rentrer. Depuis ce temps, il appelle! Que je sois enceinte ou non, ma demande est claire!

Vendredi dernier, tempête en fin de journée. Fiston est à la garderie, papa doit revenir du travail à 15h45. Personnellement, je suis prise ici puisque ma petite voiture n'est pas de taille à franchir le bordage de neige sur le bord de l'entrée. J'attends donc papa pour prendre son camion et aller cueillir l'héritier.

À 16h, je suis dehors à pelleter l'entrée de pavée pour attendre papa. J'ai mon cellulaire dans mes poches, au cas... 16h10, toujours pas de papa, que je sais équipé pour affronter la neige avec son gros 4x4. 16h15, je me dis justement qu'un gros 4x4 quand ça prend le décor, ça ne pardonne pas... Je commence les plans d'urgence dans ma tête. (Trouver un moyen d'aller chercher fiston ou le laisser à la garderie? Aller écouter ou non la radio pour savoir si un accident est survenu sur la 40? Appeler les beaux-parents pour savoir si papa est là? Me retrouver mère célibataire avec deux enfants?)
16h25, le camion rouge arrive! Avec papa sain et sauf dedans! Son 25 minutes de route s'est plus que doublé grâce à deux belles déneigeuses roulant à 25 km/h et rejointes à son entrée sur l'autoroute. Après avoir espéré leur sortie bien souvent, elles ont décidés de prendre la même que lui, presque une heure plus tard! Quel soulagement!

Si vous saviez comment dans ma tête je passe vite à la catastrophe! Fort heureusement, mon côté rationnel est assez fort et ça ne se termine pas toujours en larmes!

Alors, si vous devez vous présenter chez nous et que vous retardez de plus d'une demi-heure, appelez-moi! Vous m'éviterez de rebâtir le monde ou de le scruter à la loupe pour vous retrouver!


dimanche 15 janvier 2012

Trop techno

Mon chum éteint le décodeur et la télé pendant que je vais chercher mon portable au sous-sol.

J'ai quelques trucs à faire... et quelques fils à brancher... Il faut d'abord personnaliser le mini-ordi de fiston, ensuite charger mon Ipod et finalement transférer quelques photos prises ce soir.

J'entends un bip... Ah oui, le cellulaire est resté ouvert dans les poches de mon manteau.

Serais-je en train de me faire engloutir par la technologie moi là?

samedi 14 janvier 2012

Mamaaaaaannnnnnnnn?!!!

Hé voilà, c'est fait!

Après la dernière période de radotage, Louloute a compris. Il a compris que je suis Maman. Ça, il le savait déjà, mais c'était beaucoup plus facile de dire Papa.

Le vent a tourné. C'est maintenant: "Mammmaaaaan" pour tout et pour rien.

Pour jouer aux autos avec papa, pour demander quelque chose à manger, pour atteindre le comptoir, pour fermer une porte restée ouverte. Toute demande est désormais faite ainsi!

C'est au tour de papa de dire : "Ce n'est pas moi maman! Moi c'est papa!"... et ça me fait sourire!

De toute  façon, je sais que j'en ai pour une bonne douzaine d'années encore à entendre: "Maaammaaaaannn?!"


vendredi 13 janvier 2012

2 ans

12 janvier 2010 

12h45
L'hôpital m'appelle pour me dire qu'ils m'attendent dans la demi-heure pour provoquer la venue de fiston. Faut bien leur expliquer que j'ai 30 minutes de route et une halte très importante à faire d'abord...

12h50
Je rejoins Papa au travail. C'est moi qui vais le chercher pour que nous allions à ta rencontre.
Je me rappelle la musique dans l'auto, le soleil, mon émotion, le passage tout simple sur le boulevard Laurier, mais si différent cette fois-ci!

17h
Après observations et longue attente on commence tranquillement les choses.
En soirée nous jouons au Ipod, nous écoutons un film sur le portable et nous continuons d'attendre...

23h
Première rencontre avec le médecin. C'est ici qu'on te brasse la cage un peu. Pour te saluer, docteur crève ta petite bulle de bonheur.

Suit ensuite tout ce que vous connaissez de l'accouchement. Douleurs, marche, ballon, pire bain de ma vie, piqûre tellement inquiétante mais tellement soulageante et même repos... en attendant...



13 janvier 2010 - 5h48


Le temps s'est arrêté. Dans la noirceur notre petit héritier a vu le jour. Encore une bulle. Cette fois-ci, une bulle de douceur venait de se former autour de nous. Un petit être, une petite "bébitte" venait de naître et elle était de nous. Le dit projet, si souvent évoqué, imaginé, planifié, attendu y allait de gazouillis et de petits mouvements.

Le jour s'est levé et une petite neige tombait dehors. Louloute avait une affreuse petite tuque sur la tête, le visage tout bouffis et rougeâtre mais il était le plus beau.

Le 13 janvier 2010 le temps s'est arrêté pour laisser entrer dans nos vies un petit homme plein de bonheur. Sa place était bien prête, c'était même comme s'il avait toujours été là, parmi nous.

Le temps s'est arrêté l'espace d'un instant. Depuis, il court et chaque jour un peu plus vite on dirait bien.


13 janvier 2012


J'ai mal dormi cette nuit. En fait, j'ai regardé l'heure des dizaines de fois, juste pour voir dans combien de temps il allait être 5h48. J'ai toujours fait ça. Quand c'est mon anniversaire, j'attends le 5h30. Comme si à ce moment précis, il allait se passer quelque chose.

Deux ans. Tu as deux ans. Déjà!
Bonne fête mon trésor, nous t'aimons profondément et pour toujours
Papa et maman







Pendant ce temps, dans le monde, Haïti vivait la pire tragédie de son histoire. Des milliers, voir des millions de gens ont vu la fin de leur monde, de leur famille, de leur existence telle qu'ils la connaissaient depuis toujours...


Dans les médias on parle d'Haïti et du drame. Les journalistes demandent à des passants ce qu'ils faisaient il y a deux ans. Je sais exactement ce que je faisais... dans ma bulle bien protégée de ce grand drame. Ma personne, ma famille, mon bonheur, ma vie a aussi pris un tournant. Incomparable à celui de ce peuple, mais assez important pour m'isoler du reste du monde pendant quelques jours et m'empêcher de réaliser l'ampleur de ce qui s'est joué ce jour là pour l'humanité. 

dimanche 8 janvier 2012

Du fond du bois

J'explique énormément de choses à Louloute, question qu'il sache "comment ça marche!" Samedi dernier, nous nous sommes aventurés sur le terrain de jeux papa et de grand-papa, soit la terre à bois. Les hommes étaient affairés à bûcher lorsque nous sommes arrivés fiston et moi près de leur chantier.

Après avoir stationné notre 3 skis derrière le 4 roues, nous sommes allés dire bonjour aux hommes à l'ouvrage. Le spectacle était superbe. Une belle neige "floconneuse" tombait, l'air était juste assez frais pour nous faire rougir les joues et une symphonie de scie mécanique pas trop forte résonnait dans cette belle forêt. Après avoir observé la scène quelques instants, nous sommes allés nous installer sur le 4 roues pour prendre la collation.

C'est en gavant mon fils de "ficello" que je lui ai expliqué ce que les hommes faisaient, pensant n'oublier aucun détail,  en commençant par la coupe de l'arbre, l'enlevage de branches, la séparation en billots... ensuite le sortage, le cordage et le coupage en bûches.

En y repensant bien, j'ai passé une bonne dizaine d'étapes... J'ai oublié de lui expliquer qu'une fois qu'il aura "un peu séché" papa ramènera le bois à la maison dans une remorque. Qu'il le fendra ensuite pour le corder de nouveau dans le fond de la cour. Ensuite il le laissera tout l'été sécher pour le ramener dans l'abri à l'automne et l'entrer en petit ballot quand il chauffe le poêle.

Si Louloute a bien compris mes pauvres explications, il pourra bien penser que papa part pour très loin quand je lui dit qu'il s'en va chauffer le poêle! Qu'il retourne peut-être sur la terre à bois pour aller chercher un bout d'arbre de ceux qu'il a tirés parterre. C'est peut-être pour ça qu'il pleure quand il le voit descendre au sous-sol!

Bon, moi qui croyais être une reine de l'explication pour mon fils, je vais devoir faire mes devoirs. De toute façon, il a peut-être déjà commencé à ne pas tout écouter ce que je lui raconte!

Dimanche

Autour de moi, les derniers chanceux encore en congé retournent travailler.

Sur mon calendrier, il y a encore pleins de petites maisons. Tous me disent que je suis chanceuse, qu'ils prendraient bien ma place. Vous savez quoi? Je suis totalement en accord avec eux, et n'ayez crainte, je l'apprécie sincèrement et profondément. Aujourd'hui, mon dimanche a des allures de routine. Ce matin, lavage, mini ramassage, menu de la semaine et épicerie. Ce soir, visite dans la famille alors que papa recommence le hockey.

J'ai donc au moins deux bonnes raisons, ou plutôt trois, d'apprécier mon dimanche. Demain, je n'aurai pas à souhaiter la bonne année à des dizaines de collègues et tenter de me surpasser dans des voeux faisant preuve d'un peu d'originalité. Ensuite, "les blues" du dimanche, il y a longtemps que je n'ai pas vécus. Finalement, qui est en congé avec moi demain: ma maman!

Bon retour au travail à tous!

En particulier à mon chum qui ce matin a dit: "Mon prochain dimanche de vacances sera probablement... dans 20 ans!" Soit qu'il appréhende un peu bébé 2 ou soit que le temps est vraiment long quand il travaille!


vendredi 6 janvier 2012

Pousse-pousse

Sortie au bain libre de la piscine avec Louloute, une autre maman et sa fillette. Le grand, voir l'immense, défaut de cette piscine est que le stationnement est très loin de l'entrée. Madame maman et moi nous armons donc de nos poussettes parapluies pour nous rendre dans le bâtiment. Qu'on se le dise, le principal argument d'avoir une telle poussette c'est le côté pratique... point final! Pas de rangement, pas d'ergonomie, pas 4x4, mais tellement pratique!

Quelques "sploush" dans l'eau plus tard, nous allons rejoindre les papas, affairés à discuter de leurs prouesses sportives dans un vestiaire d'aréna, toujours armées de nos supers bolides et de nos merveilleux enfants. Nous échangeons les héritiers contre une tournée à l'épicerie, le temps de cueillir quelques aliments pour le dîner.

De retour chez les amis après les commissions, je vois, bien installée sur le siège arrière, la poussette encore toute ouverte. Il n'en fallait pas moins pour que je me permette un commentaire du genre : "Bon, on dirait bien que la poussette est trop difficile à fermer pour papa"...

Et bien, il semblerait que ce soit un mal bien commun chez plusieurs papas puisque dans la voiture voisine, celle de nos amis, le coffre un peu plus spacieux avait la chance de loger lui aussi une belle poussette encore bien ouverte!

Les pauvres hommes ont fait face à une coalition de poussettes refusant d'être fermées... C'est en quelque sorte ce qu'ils ont tenté de nous expliquer suite à notre entrée, un peu moqueuse, dans la maison!

La dernière fois que j'ai entendu une histoire du genre, c'était un acheteur et un vendeur automobile qui vérifiaient si une poussette entrait bien dans un certain modèle de voiture... Jusqu'à ce qu'ils tentent, les deux ensemble, de refermer la poussette sans succès et se décident de la placer dans toute sa grandeur sur le siège arrière de la bagnole... et croyez-moi, cette fois-là ce n'était pas une poussette parapluie!

J'accuse donc, maintenant, les hommes de délibérément, ou bêtement selon ce que vous en pensez, d'avoir une sérieuse lacune au niveau cognitif en matière de fermage de poussette! Voilà, c'est dit!




jeudi 5 janvier 2012

Bonne année, aurevoir décos!

Les tranches de Louloute sont toujours actives! Je ne vous ai pas laissé tombé! J'étais en vacances. Comment être en vacances d'un retrait préventif vous me direz? Il suffit d'un papa à la maison, d'une routine complètement chamboulée et d'un garçon à la maison à la maison à temps complet, le tout parsemé de rencontres entre amis et en famille ici et là.

C'est donc avec cet envie de vouloir rester avec mes hommes au rez-de-chaussée et l'autre envie de me coucher au moindre dodo de fiston que je me suis éloignée de mon blogue. Me revoilà ce matin, en semblant de retour à la routine. Papa est parti sur son grand terrain de jeux, sa terre à bois et fiston son petit terrain de jeux, la garderie. Pendant que moi je vais jouer à être à la maison tranquille et certainement profiter du beau temps dehors.

Nous avons eu un excellent temps des fêtes, encore une fois passé tellement vite. J'ai survécu à l'envie  de l'alcool beaucoup plus facilement que je ne le croyais, n'y pensant même pas, plus souvent qu'autrement! Malgré tout cela, fatigue, surplus de bouffe et hormones ont transformé mon premier janvier en véritable lendemain de veille avec tout ce que ça implique!

Le 2 janvier, j'ai repris ma vie en main, décidé d'aller me rouler péniblement prendre  une marche et passer la journée chez mes parents. En soirée, nous avons détruit en quelques instants ce que nous avons mis quelques semaines à construire dans la tête de Louloute.

Chaque jour, Louloute nous pointait le grand sapin (qui n'en était pas un... faut bien avoir un chum bûcheron!) en alignant les mots suivants dans un ordre aléatoire: "Sapin" "Lumières" "Wow!". Le dit arbre faisait donc parti de notre existence jusqu'à ce qu'on le dévêtisse de ses décorations et de ses lumières. La cerise sur le sundae, la sortie de l'arbre se fait toujours un peu dans la "brouhaha".

-Tiens le pied Cath.
- Qu'est-ce que tu penses que je fais? Raph, tasse-toi!
- Ben là, tu dois pas...
- Heille, je le sais si je le tiens ou non, lève l'arbre plus haut. Raph, va jouer avec tes autos!
- Y'a de la gomme partout! 
-OK, tu peux partir avec, t'es correct.
-RAPHAËL, tasse-toi de là! 
- Raphaël, va plus loin, maman a les mains plein de gomme aussi, elle ne peut pas te tasser.
- Sapin, sapin, sapin!!!!! Lumières! 

La porte avant, celle que l'on utilise presque jamais est ouverte par papa, armé de l'arbre, qu'il tente de "garocher" dehors, en maugréant après le Père-Noël de plastique en plein milieu de la porte. Il fait -20 et Louloute a les deux pieds dans les épines à crier son désespoir de perdre son grand épineux.

Nous en avons eu pour 2 jours à répondre à des "Sapin dehors?" "Lumières?"
Qui aurait cru que nous aurions à ce point réussit à créer cet attachement!!!

Louloute s'en est remis, d'autant plus que son espace de jeux s'est considérablement agrandit. Personnellement, c'est avec le même soulagement, année après année, que je retrouve mon décor, remisant le tout pour un bon 11 mois.

Il reste déjà moins de jour à 2012... Je ne crois pas qu'il soit cependant trop tard pour vous souhaiter la paix, la santé et le bonheur pour l'année à venir. Soyez heureux, tout simplement! Bonne année!